Combien vaut un
fournisseur d'accès Internet ? Par le Journal du Net (Benchmark Group) URL : http://www.journaldunet.com/0312/031219faibourse.shtml Lancer l'impression Vendredi 19 décembre 2003
Free, qui s'apprête à entrer en Bourse d'ici quelques semaines, va marcher sur les pas d'autres fournisseurs d'accès qui ont déjà fait appel au marché pour leur développement. En France, on citera l'incontournable Wanadoo. En Allemagne, le leader T-Online est coté à la Bourse de Francfort et l'italien Tiscali est présent sur le marché milanais. Au fait, combien "vaut" aujourd'hui un FAI ?
* En millions d'euros
sur les neuf premiers mois de 2003
** Hypothèse de valorisation donnée par "Les Echos"
Sur ce critère du chiffre d'affaires, Free, bien qu'ayant le CA cumulé sur les neuf premiers mois de l'année le plus restreint en raison de sa position strictement franco-française, obtient un ratio de 96,47 euros par abonné assez proche de celui de T-Online et supérieur à celui de Tiscali. Les valorisations (valeur de l'action par le nombre total d'actions) sont elles aussi contrastées. Rapportées au nombre d'abonnés, les différences sont même saisissantes : Wanadoo et T-Online sont proches, à plus de 4 000 euros par abonné, soit un chiffre finalement comparable à celui de la cession de Club Internet à T-Online en février 2000 (3 600 euros par abonné, lire l'article du JDN du 16 février 2000). Mais Tiscali et Free (dans l'hypothèse d'une valorisation de la société à 1 milliard d'euros avancée par "Les Echos") pointent à un niveau nettement inférieur, autour de 550 euros. Un chiffre qui pourrait faire de Free une offre attractive. Ces estimations de valorisation par le nombre d'abonnés doivent naturellement être encore affinées notamment en prenant en compte le critère du haut ou du bas débit.
Bien qu'indicatif de la situation de certains FAI américains cotés en bourse (la liste n'est pas exhaustive), le tableau ci-dessus permet difficilement d'effectuer des comparaisons dans la mesure où les sociétés américaines sont généralement au départ des sociétés de télécommunication et qu'Internet ne représente qu'une partie de leur activité. Ainsi, l'activité FAI de Verizon reste minoritaire par rapport à sa branche téléphonie fixe. Pour SBC Communications, c'est la même chose : le groupe a développé trois types de services avec de l'accès Internet (3,1 millions de lignes haut-débit, leader du marché), de la téléphonie fixe (11,5 millions de lignes) et de la téléphonie mobile avec Cingular Wireless (joint-venture entre SBC et BellSouth). Enfin, certaines sociétés ne communiquent que sur leur nombre d'abonnés haut-débit (sans faire allusion à leur parc d'utilisateurs bas débit).
On remarquera la performance de United Online (qui détient les FAI Juno et NetZero) qui a engegistré une progression de son cours de 1616 % entre le 11 septembre 2001 et le 11 septembre 2003 et fait partie des sociétés technologiques du Nasdaq les plus performantes. [Rédaction, JDNet] |
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