Laurent Edel (GoodFutur) : "Les nouvelles idées de business ne manquent pas dans le monde"
Par le Journal du Net (Benchmark Group)
URL : http://www.journaldunet.com/0401/040126goodfutur.shtml
Lancer l'impression

Lundi 26 janvier 2004

En savoir plus
Où sont les nouvelles idées de business (NIB) ? Entre février et juillet 2003, Chine Lanzmann et Laurent Edel, accompagné de leur fils Edmond ont effectué un tour du monde pour connaître les nouvelles tendances des projets économiques emergeants : Chine, Japon, Australie, Etats-Unis et Canada. Depuis, les deux anciens start-uppeurs (ils avaient lancé respectivement le portail féminin Newsfam.com et l'incubateur Republic Alley) sont revenus en France et racontent leurs expériences, leurs rencontres et leurs sensations dans un ouvrage intitulé Le monde est à nous (Editions JC Lattès, janvier 2004) dont le JDN publie quelques bonnes feuilles. Premières réactions après ce "voyage initiatique".

JDN. Quels enseignements tirez-vous de votre voyage dédié aux NIB ?

Laurent Edel. J'ai eu l'impression de vivre sept vies au cours de ce voyage initiatique. Nous avons lancé ce projet sous l'angle "Guide du Routard des bonnes idées". C'est une sélection de projets NIB qui nous ont plu en tant que consommateurs et entrepreneurs. Nous avons également regardé si l'on pouvait tirer des revenus de ces NIB. Nous avons constaté que l'innovation ne manquait pas, tous secteurs économiques confondus, et pas uniquement dans le secteur de la high tech. Nous avons rassemblé 150 NIB sur les 400 rencontres réalisées. 84 projets répartis dans 21 secteurs économiques sont présentés dans notre ouvrage. Seulement 15% des NIB entrent dans le domaine high tech. Si l'on regarde étape par étape, la Chine est vraiment un pays à découvrir lorsque l'on est jeune. Je prendrais en exemple le "Petit Fûté Chinois" : il s'agit en fait d'un expatrié français à Pékin qui s'est associé avec l'éditeur parisien du guide des bons plans pour commercialiser de l'espace publicitaire. La Californie nous attire : au sud de San Francisco, on trouve le vivier de la high tech américaine, au nord, on trouve les babas cools et les "New Age" qui développent les méthodes de communication non violente. Mais nous avons trouvé beaucoup d'idées pour développer le bien-être ou l'écologie en Australie et au Japon. L'éco-tourisme en Australie, cela représente 20% de croissance. C'est difficile de tout recenser et on ne trouve pas de théorie économique dans notre ouvrage. Nous nous sommes concentrés sur des illustrations très concrètes de NIB.

Vous avez entièrement organisé vos séjours et vos trajets par Internet ?
Il est clair que nous n'aurions pas pu faire ce voyage il y a dix ans. Nous avons préparé un maximum de choses au départ de Paris afin de garder du temps pendant le voyage pour travailler sur notre carnet. Nous avons finalement acheté nos billets d'avions via notre agence de voyage traditionnelle car nous nous sommes rendus compte que les voyagistes en ligne américains étaient bien plus chers. Nous avons passé pas mal de temps sur des services en ligne d'échanges d'appartements ou de maisons comme HomeLink.net ou HomeExchange.com. Ce mode d'hébergement est extrêmement intéressant lorsque l'on dispose d'un budget moyen pour un grand voyage. Avec cinq ou six destinations imposées dans le monde, on parvient à faire le tour du monde pour 1.200 euros.

En savoir plus

Bonnes feuilles "Le monde est à nous"

Après ce périple pour trouver les NIB dans le monde, comment comptez-vous rebondir avec votre agence GoodFutur ?
Nous avons envie d'introduire ces projets NIB en France, et la majorité d'entre eux peuvent l'être. Il faut naturellement prendre en compte les règlementations et les cultures qui sont différentes. Mais on ressent un vrai besoin d'idées pour ceux qui veulent devenir entrepreneur en France. Je vais redémarrer avec des conférences pour présenter les grandes tendances de NIB auprès des services de business développement de grandes entreprises, mais aussi les écoles de commerce et les créateurs d'entreprises bien sûr.

Les principaux chiffres du tour du monde des NIB
7 mois de voyage
45.000 kilomètres en 7 étapes et 5 échanges d'appartements
400 rencontres, 150 NIB sélectionnées, 84 inscrits dans le livre
2 ordinateurs, 2 appareils photos et 2 biberons
[Philippe Guerrier, JDNet]