--- 5 mai
2000---
Omniticket:
le téléphone prime
encore largement sur le Web
Que
deviennent les "annonces" des acteurs de l'Internet?
Le Journal du Net revient sur un événement
que nous avons traité il y a six mois. Aujourd'hui,
où en est la billetterie en ligne Ticketclic.
(lire l'article du JDNet du 27 octobre 1999).
Associé
à l'hebdomadaire Télérama, le spécialiste de la billetterie
en réseau Omniticket France se lançait dans
l'expérience du Web en octobre dernier, avec un site
qui mêlait informations et transactionnel. Si à
l'époque Ticketclic (7 salariés) était détenu à
65% par Omniticket et à 35% par Télérama,
il appartient maintenant à Omniticket, dont le capital
est en partie détenu par Télérama (la
part n'est pas divulguée).
L'achat se fait
toujours en temps réel et de deux façons :
soit Ticketclic est connecté au réseau d'autres
serveurs (comme Datasport, celui du PSG ), soit il est lui-même
fournisseur d'un système de gestion de ventes de
billets (comme pour la Salle Pleyel). Depuis six mois, Omniticket
a vendu 350.000 billets, dont 6% seulement sur Ticketclic.fr
(les 94% restant l'onté été via le
système de vente par téléphone mis
en place un mois avant le Web). Pour certains événements
au Théâtre des Champs Elysées, à
Paris, l'achat en ligne aurait avoisinné la moitié
des ventes. Mais Pierre Villeneuve, directeur du réseau
de distribution d'Omniticket, avoue axer résolument
le développement de la société vers
le Net, moins cher que les autres réseaux de diffusion.
La livraison par coursier, prévue il y a six mois,
n'a pas été mise en place. Actuellement, le
transport est effectué pour 60% des commandes par
La Poste, pour 39%, en recommandé et pour 1%, par
coursier. Le responsable ne voit donc pas la nécessité
d'une généralisation du transport par coursier.
Il souhaite par contre développer une offre liée
à l'hôtellerie et au marché du luxe
avant l'été.
Dès cette
semaine, du contenu éditorial devait être proposé
sur le site (totalement différent du contenu du site
de Télérama). En juillet, le site proposera
une alerte personnalisée par mail des sujets choisis
par les internautes. Mais c'est surtout en septembre que
desnouveautés apparaîtront sur Ticketclic.fr.
Un nouveau design est au programme, même si le site
conservera la même structure avec cinq rubriques:
spectacle, musique, musées/expos, cinéma et
sport. Jusqu'à présent très parisien,
le site proposera dès septembre des informations
sur des manifestations en province et proposera les transactions
en ligne. Le directeur compte proposer des informations
sur 10.000 à 15.000 spectacles, contre 5.000 actuellement.
Ticketclic possède
vingt affiliés (sites d'informations ou de e-commerce),
mais n'a pas conclu de partenariats avec des sites communautaires
comme il l'avait prévu. Pierre Villeneuve affirme
que les discussions avec 70 sites très spécialisés
seraient en cours pour leur transmettre des informations
en push. Une
campagne de publicité est prévue en deux temps
: une communication légère sera mise en place
cet été on-line (50%) et off-line (50%) en
presse spécialisée, pour un budget de 800.000
francs. Et la promotion massive, dont les supports ne sont
pas clairement définis, aura lieu à la rentrée
pour un montant de 8 millions de francs.
Pierre Villeneuve
veut multiplier par dix les achats de billets en ligne.
De nouveaux supports sont d'ailleurs au programme : le Wap
d'abord et la télévision interactive pour
janvier 2001. Omniticket, qui a déjà vendu
ses technologies de distribution dans vingt-trois pays,
prévoit de les vendre en Allemagne. De son coté,
Ticketclic, uniquement français pour l'instant, va
s'implanter en septembre dans cinq pays européens,
qui ne sont pas révélés. L'objectif
de vente de 1,2 millions de billets et de chiffre d'affaires
compris entre 23 et 40 millions de francs est toujours à
l'ordre du jour. Le retour sur investissement est toujours
prévu fin 2000.
Nos
"six mois après..." précédents