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2 juin 2000---
La
Fnac: plus de produits,
plus de services
et place au communautaire
Que
deviennent les "annonces" des acteurs de l'Internet?
Le JDNet revient sur un événement que nous
avons traité il y a six mois. Aujourd'hui, où
en est la nouvelle version du site de la Fnac
lancée en novembre dernier.
(voir
ou
lire l'interview de Jean-Christophe Hermann
du 4 novembre 99 et
l'article du 5 novembre 1999).
"Notre
nouveau site a conforté notre leadership. Nous sommes
le premier site de commerce de biens et de services confondus,
en terme d'audience" affirme Jean-Christophe Hermann,
PDG de Fnac Direct qui présentait fnac.com comme
"un magasin abritant un média" il y a six
mois. La reflexion stratégique avait débuté
un an auparavant dans le but de présenter un site
"multi-spécialiste", à l'opposé
d'un "généraliste de la culture".
"Si le marché exige une forte modestie, les
étapes que nous avons franchies nous mettent vraiment
en confiance, explique aujord'hui le PDG. Elles montrent
notre capacité d'écoute des clients et notre
maîtrise technologique." Jean-Christophe Hermann
affirme vendre "les produits les plus demandés
du marché en ligne".
Pour sa nouvelle version, fnac.com mettait en avant de nombreux
services (achat express, livraison sous 48 heures pour 100.000
produits, suivi de la commande en temps reel, téléchargement
de musique étoffé, billetterie aérienne)
et des références toujours plus nombreuses
(un million de produits, une billetterie gonflée
à 40.000 séances). "Nous attendons de
voir ce que proposera Amazon en France, quand il ouvrira
cet été. Mais en tout cas, nous offrirons
un choix plus large en ce qui concerne la billetterie, qui
n'existe pas sur Amazon.com."
Jean-Christophe
Hermann se sent "indéniablement dans l'ère
de la consommation de contenu numérique". C'est
pourquoi fnac.com vient de lancer le développement
de photos numériques, un bouquet de vingt-cinq radios
en ligne, ainsi qu'un service qui aide les internautes à
développer un contenu numérique. En partenariat
avec Keeboo, le site offre un outil d'édition électronique
aux internautes. Ils peuvent télécharge "KeeBoo-Fnac",
gérer et conserver des documents sur les rayons d'une
bibliothèque virtuelle, les envoyer par courrier électronique,
les publier sur leur site personnel... La
Fnac a également mis en place une nouvelle lettre
d'information mensuelle personnalisée entièrement
selon les gouts de l'internautes (processus réalisé
par informatique).
"Les
internautes doivent s'approprier le site"
Le
PDG compte également proposer plus de produits-dans
la mesure de la légitimité de la marque- ainsi
qu'un édito enrichi (en interne et par les internautes).
La rubrique de produits techniques qui s'ouvre actuellement
progressivement sera complétée d'ici fin juin.
A venir également: un nouveau moteur de recherche,
qui croisera toutes les données internes au site
(éditorial, produits et activités communautaires).
L'objectif
de Jean-Christophe Hermann est depuis deux mois de proposer
aux internautes de s'accaparer progressivement le site.
Les critiques des surfeurs sur les produits prennent une
place de plus en plus importante sur le site, à l'image
des nombreuses réactions engendrées par le
roman "Et si c'était vrai" de Marc Levy.
Le
PDG n'est pas autorisé à communiquer le nombre
de visiteurs du site, ni son chiffre d'affaires, ces données
faisant uniquement l'objet de communiqués du groupe
PPR. On sait juste que le chiffre d'affaires de la Fnac
en 1999 s'élevait à 12 milliards de francs
en magasins physiques et 42 millions en ligne. Et que lorsque
les internautes effectuent un premier achat sur le site,
il reviennent pour un nouvel acte d'achat trois mois après.
La Fnac
compte 1 millions d'adhérents porteurs de sa carte.
La société voit dans cette carte un atout
psychologique non négligeable qui rassure les internautes,
puisqu'elle ne peut etre utilisée que sur les sites
du groupe PPR.
"Ce
qui fait notre grande force, affirme Jean-Christophe Hermann,
c'est d'avoir une marque déjà connue du grand
public et de ne pas courir le risque financier des start-ups.
Si l'expérience de Boo a jeté un doute sur
le modèle économique d'Internet, nous n'avons
pas à nous en effrayer, puisque nous appartenons
à un groupe solide." Rappelons que PPR a décidé
d'investir 300 millions de francs sur le site français
d'ici à 2003. L'objectif de chiffre d'affaires en
ligne à cette échéance est de 1 milliard
de francs. [Catherine
Pinet, JDNet]
Les
précédents "6 mois après"
sur le JDNet :