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 Rubrique / Bonnes feuilles - "Les Flingueurs du Net" (2/3)
Lundi 18 novembre 2002
Attention, banques d'affaires ambidextres
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"Les Flingueurs du Net",
par Laurent Mauriac, Calmann-Lévy, 228 pages, 16 euros.
Trois questions à... Laurent Mauriac
Bonnes feuilles
Vodka-pamplemousse chez Boo.com

Les banques d'affaires, par la position qu'elles occupent au centre du système financier, ont constitué le principal rouage dans la formation de la bulle Internet. Ce sont elles, en effet, qui mettent en rapport l'offre de nouvelles actions sur les marchés boursiers avec la demande des investisseurs. En l'occurrence, les grandes banques d'affaires ne se sont pas contentées d'accompagner le développement de cette offre et de cette demande, elles l'ont stimulé autant qu'elles le pouvaient. Pour susciter et organiser le plus grand nombre possible d'introductions en Bourse, la plupart ont embauché des bataillons de jeunes analystes relativement inexpérimentés mais grisés par les dotcom.

"Certains avaient à peine 25 ans, se rappelle un banquier d'affaires londonien. Ils n'avaient jamais vu un krach boursier de leur vie. La machine a tourné toute seule. Les banques ont embauché des tas de types à qui elles ont donné de très bons bonus. Le phénomène d'immaturité des marchés est intimement lié à celle des gens qui les composent." Si les banques ont ainsi attisé la bulle Internet, c'est que chaque opération financière se révèlait pour elles hautement profitable.

Le poids des commissions
On peut d'ailleurs s'étonner de l'importance des commissions qu'elles touchent pour chaque introduction en Bourse. Dans une large mesure, ces montants les ont poussées à ouvrir les portes des marchés aux start-up. Avec un taux de commission de 5 % à 7 % sur le montant des actions émises, une introduction en Bourse comme celle de Pets.com permet de récolter 82,5 millions de dollars dont 5 millions de dollars pour les banques.

Le rôle moteur des banques d'affaires dans la croissance de la bulle est aussi la conséquence de certains dérèglements dans leur fonctionnement. Leurs pratiques pendant cette période ont révélé le caractère friable de la "muraille de Chine", censée séparer leurs activités de conseil aux investisseurs et de montages financiers pour les entreprises. Une telle distinction a pour but d'éviter les conflits d'intérêts entre ces deux activités : d'un côté, les rapports d'analystes sur les entreprises; de l'autre, les services offerts par les banques à ces mêmes entreprises et dont elles tirent de substanciels bénéfices.

Il s'agit non seulement de l'organisation des introductions en Bourse, mais aussi des émissions de titres et des rapprochements entre les entreprises (prises de partipations, fusions et acquisitions). En réalité, ces deux activités sont intimement liées. Le lien apparaît clairement dans la manière dont sont organisées les introductions en Bourse. Dans une grande banque comme Goldman Sachs, une première équipe sélectionne les entreprises et prépare leurs dirigeants, en peaufinant leurs discours à destination des investisseurs. Une deuxième sonde lesdits investisseurs et tente de les faire souscrire aux actions émises. Autrement dit, tandis que les uns préparent les entreprises à offrir des actions, les autres préparent les investisseurs à en demander.

L'éloge des introductions
Un service est chargé de coordonner les deux équipes. Intitulé equity capital market (marché des actions), il se trouve ainsi à la jonction des deux activités de la banque d'affaires. Dans la plupart des banques, les analystes sont fermement invités à faire l'éloge des entreprises introduites en Bourse. "Il fallait parfois leur tordre un peu le bras pour qu'ils écrivent quelque chose de positif", confie un banquier au bureau londonien d'une grande banque d'affaires européenne. Il n'est pas rare que les analystes, censés conseiller les investisseurs en toute indépendance d'esprit, soient eux-mêmes impliqués dans les opérations financières.

Ainsi, Mary Meeker, l'analyste vedette de Morgan Stanley, recommande-t-elle à sa banque des sociétés à introduire en Bourse. Dans le même temps, elle conseille les investisseurs, clients de la banque, sur leurs placements. On découvrira rapidement les effets pervers d'une telle organisation : les analystes choisissant les entreprises introduites en Bourse ne se priveront pas de recommander leurs actions aux investisseurs. Non par conviction, mais par implication. Leurs jugements seront faussés par les relations existant entre leur employeur et les entreprises concernées.

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"Les Flingueurs du Net",
par Laurent Mauriac, Calmann-Lévy, 228 pages, 16 euros.
Trois questions à... Laurent Mauriac
Bonnes feuilles
Vodka-pamplemousse chez Boo.com

Dès le mois de mars 2000, Arthur Levitt, président de la SEC (le gendarme de Wall Street), met ainsi en garde les investisseurs : "Un grand nombre d'analystes, que nous voyons à la télévision recommander des actions, travaillent pour des firmes en relation d'affaires avec les mêmes entreprises que couvrent les analystes. Et une partie de la rémunération de ces analystes est habituellement liée à la performance de leur employeur. Nous pouvons imaginer qu'un analyste ne serait pas très bien vu s'il déclassait le meilleur client de sa firme." L'accusation est prémonitoire, elle vaudra plus tard plusieurs procès intentés par des investisseurs aux banques d'affaires.

© Editions Calmann-Lévy
* : les sous-titres sont de la rédaction
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