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Croisière touristique. Photo
© Aeros Corp |
Le dirigeable fait figure d'ancêtre (il a plus de 100 ans) et on s'imagine
mal un Zeppelin remplacer nos Airbus.
Et pourtant, les dirigeables du futur n'ont rien à voir avec ceux de grand papa.
L'hélium a remplacé l'hydrogène, un gaz hautement inflammable à l'origine de nombreux
accidents (dont celui du dirigeable allemand Hindenburg, faisant 35 victimes,
qui mit fin aux dirigeables commerciaux). Le dirigeable souffre de plus d'une
image négative car il a été utilisé pendant les deux guerres mondiales à des fins
de propagande.
L'hélium pour remplacer l'hydrogène
Comme tous les ballons, les aérostats utilisent le principe d'Archimède : le ballon
et rempli d'hélium, un gaz plus léger que l'air pour un même volume, et qui le
fait donc s'élever. L'hélium est un gaz parfaitement inoffensif et ininflammable
(il est même utilisé pour éteindre les incendies !). Très léger (0,18 kg/m3 contre
1,2 pour l'air dans des conditions normales), il est malheureusement rare et donc
cher.
Malgré cela, certaines compagnies se lancent dans l'aventure. Aeros, une ancienne
firme soviétique transférée aux Etats-Unis en 1992, est un des leaders sur le
marché des aérostats. Elle prévoir un avenir radieux à ces nouveaux dirigeables
: "Le trafic maritime et aérien sera bientôt saturé" prévoit-elle, en insistant
sur les avantages de ce nouveau moyen de transport : une consommation de carburant
de 50% inférieure aux avions pour une capacité équivalente, le peu de maintenance
nécessaire, ou leur grande autonomie (24 heures de vol ou 4450 km).
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Géant des airs. Photo
© Aeros Corp |
Hautes performances
Mais ils offrent surtout des caractéristiques particulières, que n'ont pas les
avions : les aérostats n'ont pas besoin d'aéroport (décollage vertical), peuvent
faire du "sur-place", et ne génèrent aucune nuisance sonore pour les riverains.
Contrairement à leurs ancêtres, les nouveaux aérostats sont extrêmement stables,
et résistent mieux aux intempéries. Le ballon est construit sur une structure
de tubes d'aluminium recouverts de panneaux semi-rigides en carbone composite
ultra-légers. Il contient 25 000 m³ d'hélium. A l'intérieur de l'enveloppe, on
trouve 12 ballonnets qui se remplissent d'air (ils sont isolés hermétiquement
de l'hélium) pour garder un volume constant lorsqu'on dégonfle le ballon pour
la descente. Cinq ailerons en aluminium assurent la stabilité de l'appareil. Le
pilotage (vitesse, poussée, altitude
) est entièrement assisté par ordinateur.
Grâce à deux moteurs essence associés à deux batteries électriques, le dirigeable
atteint les 280 km/h,
Il reste cependant des défis inaccessibles aux aérostats. En raison de sa portance
relativement faible (car la masse volumique diminue avec l'altitude), l'Aeros-ML
(un des modèles "d'aéroscraft") ne peut voler qu'à 2438 m de hauteur maximum, et s'élever de 610 m par minute.
Aeros reconnaît de plus que les investissements nécessaires sont lourds. Mais
elle espère que la rentabilité sera au rendez-vous. Non seulement l'aérostat transporte
des passagers, mais ils pourra aussi servir de support publicitaire...
En savoir plus
Le site
d'Aeros Corporation