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04/05/2001

Zebank : Zoom sur Ze architecture

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"Multi-services", "synchrone", "temps réel", les termes employés par les responsables de Zebank pour qualifier leur projet ne pouvait laisser indifférente l'équipe de JDNet Solutions. Nous sommes donc allés à la rencontre à la fois des responsables de Zebank et de leur prestataire, à savoir Sema. Au sein de la SSII, Hubert Tardieu, vice-président innovation, a tenu les rênes du projet technologique. "Créer une banque en ligne de de deuxième génération, cela veut dire proposer des services à la fois en temps réel et 'sans couture'", pose d'emblée l'intéressé.

Des services "sans couture"
Concrètement, il faut entendre par "temps réel" qu'un ordre de virement entre un compte courant et un compte titres est traité aussitôt le bouton de validation cliqué - ce que nous avons effectivement constaté. L'expression "sans couture" signifie, elle, qu'un internaute peut passer des services de gestion de compte aux services boursiers de façon transparente. Pour assurer ce niveau de service, Zebank et Sema ont conçu une architecture qui s'appuie sur trois grands piliers : une plate-forme Broadvision pour la gestion de contenu, le logiciel Focus-to-One de Sema pour la gestion des sessions clients et enfin les progiciels SAB et Investiciel pour le back office bancaire - Investiciel étant le moteur boursier de Sema que l'on retrouve d'ailleurs dans les back offices de plusieurs banques en ligne.

Olivier de Montety
Président du Directoire

Pour l'heure, la plate-forme Broadvision est loin d'être exploitée au maximum de son potentiel, notamment pour les fonctions de personnalisation. "Nous sommes soucieux de ne pas tomber dans un piège courant qui consiste à scénariser la relation client en s'appuyant sur trop peu d'informations", souligne Olivier de Montety, président du directoire de Zebank. En revanche, le logiciel Focus-to-One de Sema est pleinement utilisé. C'est lui qui assure la journalisation des contacts clients et un service multi-canaux pour les différents front office - le web et le centre d'appels. C'est aussi par son intermédiaire que Zebank peut fournir des services "sans couture". Pour garantir "le temps réel", cette infrastructure applicative s'appuie sur les technologies de Forte (aujourd'hui propriété de Sun) avec lesquelles Sema travaille depuis quatre ans. "C'est la seule technologie qui entre dans nos critères de haute disponibilité", argumente Hubert Tardieu. Les technologies Forte garantissent l'intégrité d'un dialogue inter-applicatif qui passe, entre autres, par l'échange de messages XML, par exemple entre Broadvision et Focus-to-One.

A venir : l'intégration d'offres tierces
Sans surprise, dans un tel projet, les chapitres de la disponibilité et de la sécurité sont critiques. Tous les niveaux de l'architecture sont redondants : les frontaux Web sous Solaris, les AS/400 qui hébergent le progiciel SAB (*), les serveurs Alpha (Compaq) sur lesquels fonctionne Investiciel. "Quant aux tests de charge, ils représentent un surcoût pour le projet de l'ordre de 20%", estime Etienne Deniau, directeur infrastructure de Zebank. Un surcoût qui s'avère encore plus important pour la sécurité, sujet sur lequel les responsables de Zebank préfèrent se montrer discret. Hubert Tardieu précisera seulement que "rien ne remplace vraiment la présence permante d'une équipe de surveillance".

Au total, Hubert Tardieu évalue à neuf mois le temps nécessaire pour passer du cahier des charges à la livraison. Un temps qui contraste avec les 18 mois qui se sont en fait écoulés depuis les premières annonces. "Initalement, nous étions partis avec l'idée de commencer notre développement par un site de bourse en ligne. Pour des raisons évidentes, nous avons revu le projet et décidé de proposer d'emblée un site bancaire multi-services, d'où les délais", explique Olivier de Montety qui refuse manifestement d'entendre parler de "retards". Désormais, Zebank met le cap sur sa prochaine version prévue pour l'automne. La banque travaille notamment sur l'intégration d'offres issues de tierces parties afin, par exemple, de proposer à ses clients des offres de credit revolving ou d'assurance gérées par d'autres mais accessibles depuis Zebank. But du jeu : tenir la promesse de "l'hyper-marché financier".
[Cyril Dhénin , JDNet]


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