17/04/01
"Avec B-Place, nous nous concentrons sur les communautés
professionnelles"
Fondée
en 1997 autour de trois axes - le décisionnel, l'hébergement
et le service - DataWeb
a glissé presque naturellement vers l'élaboration
d'une offre ASP nommée B-Place.
Signe distinctif : un goût prononcé pour les
technologies du décisionnel et pour l'intégration
d'applications. Cible de prédilection : les communautés
professionnelles. Le point avec Patrick Perrois, directeur
général.
JDNet
Solutions : La création de votre société
est bien antérieure à l'émergence de
la notion d'ASP, quelle était votre activité
d'origine et comment avez-vous évolué vers
l'ASP?
Patrick Perrois : En 1997, nous nous sommes
créés en visant trois domaines d'activité
: le décisionnel, l'hébergement et le service.
Cette combinaison peut surprendre mais, venant de l'univers
du décisionnel, nous avions l'intuition que les entreprises,
notamment celles qui sont installées sur plusieurs
sites, allaient être de plus en plus demandeuses de
services en ligne capables de leur fournir, notamment, des
tableaux de bords. Un an plus tard, nous avons poussé
plus loin cette logique en développement notre propre
bus logiciel : une technologie d'EAI (Enterprise Application
Integration, ndlr), dirions-nous aujourd'hui, qui permet
le dialogue inter-applicatif. Et un an plus tard encore,
nous avons abouti presque naturellement à notre concept
"B-Place" : un bureau électronique à
travers lequel les données de l'entreprise sont consolidées
et qui donne accès à des services applicatifs.
La notion d'ASP émergeait à peine.
La plate-forme qui soutient
votre offre ASP B-Place capitalise donc sur vos développements
techniques, notamment en matière de bus logiciel
?
Absolument. Familier des technologies d'extraction
de données, nous nous sommes intéressés
assez naturellement à l'intégration des applications.
Aujourd'hui, les services applicatifs que nous proposons
sur B-Place exploitent ces développements ainsi que
les technologies Terminal Server de Microsoft et Metaframe
de Citrix (ces logiciels qui permettent d'exploiter des
applications Windows depuis un terminal ou un navigateur
Web, ndlr).
Quels types d'applications en
ligne fournissez-vous?
Les logiciels Microsoft Office, certains
modules de la gamme Ligne 100 de Sage, un produit d'ISO
pour le pilotage des forces vente, le logiciel INQA 2000
pour le contrôle qualité, Webi de Business
Objects pour des services décisionnels ainsi que
nos propres services applicatifs, entre autres pour la gestion
des contacts, l'agenda partagé etc. A cette offre
générique s'ajoutent des services qui s'appuient
sur des logiciels beaucoup plus verticaux pour des secteurs
comme le bâtiment, la chimie, la santé, etc.
Mettre à disposition
en ligne de tels logiciels doit poser de gros problèmes
techniques ?
Rien d'insoluble. La technologie ICA de Citrix
(protocole de Citrix qui permet de déporter l'affichage
d'une application sur un terminal, ndlr) s'avère
assez souple. Il faut parfois modifier des accès
aux bases de données et bien entendu, le serveur
doit être dimensionné pour supporter la charge.
En fait, avec les éditeurs, les problèmes
sont plutôt commerciaux. Il faut s'entendre sur des
conditions commerciales compatibles avec notre modèle
tarifaire qui est celui de l'abonnement mensuel par utilisateur.
Comment commercialisez-vous
ces services ? En vous appuyant sur des partenaires-distributeurs
?
Non, nous vendons nos services en direct
mais en ciblant les fédérations, les communautés
professionnelles, les mutualités et, plus généralement,
toutes les structures multi-membres et multi-sites. S'intéresser
à ces structures présente un double avantage
: elles offrent, bien entendu, un effet de levier mais elles
jouent aussi auprès de leurs membres un rôle
de préconisateur dont nous avons bien besoin sur
un marché en cours d'invention.
Quels sont vos objectifs pour
l'année à venir ?
Aujourd'hui, sur 20 millions de francs de
chiffre d'affaires 10% proviennent de notre activité
ASP. Au regard des déploiements qui sont en cours,
nous pensons que l'année prochaine cette part atteindra
60%.
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