18/04/01
Bientôt
un "Apache" des serveurs d'applications ?
Les
technologies
open source sont très présentes dans les domaines
touchant l'infrastructure d'internet. Ainsi, les principaux
logiciels permettant de router des messages électroniques
(Sendmail) ou de servir des pages web (Apache qui équipe
la majeure partie des serveurs web) sont open source. Ces
technologies envahissent maintenant le marché des serveurs
d'applications, que l'on peut également considérer
comme faisant partie de l'infrastructure. Les serveurs d'applications
sont en effet au coeur des services internet. Ils procurent
la logique de traitement et l'interopérabilité
nécessaire à ce type d'application.
On peut néanmoins discerner plusieurs catégories
de serveurs d'applications libres, et aussi s'interroger sur
le niveau de ces logiciels par rapport à leurs homologues
commerciaux.
Les
serveurs d'application J2EE...et les autres
Les serveurs d'applications, libres ou commerciaux,
peuvent être classés en deux catégories:
les plate-formes conformes au standard J2EE (voir nos
questions/réponses) et les autres. Ce standard,
défini par l'inventeur de Java, Sun,
édicte un certain nombre de spécifications permettant,
en théorie, de rendre interopérables les plates-formes
J2EE entre elles (y compris au niveau des outils de développement).
Le choix d'un serveur d'application J2EE correspond donc à
un gage de pérennité. D'ailleurs la plupart
des éditeurs commerciaux ne s'y trompent pas et rendent
leurs produits compatibles.
Il ne faut cependant pas enterrer pour autant les technologies
non J2EE, comme par exemple Zope
ou Midgard.
En effet, celles-ci se destinent principalement aux sites
à contenu éditorial et disposent de nombreuses
fonctions facilitant le développement (rapide) et la
gestion de ce type de services. En revanche, elle sont moins
adaptées à la mise en place de services Web
de type places de marché, par exemple.
Des
composants de base communs
Si,
face aux nombres d'outils commerciaux, on trouve encore peu
de serveurs d'applications libres, ces derniers ont un avantage
important: leurs avancées peuvent être très
rapidement reprises par leurs homologues. Par
exemple, le serveur d'application Enhydra
reprend la technologie EJB de Jonas.
De même, de nombreux projets se basent sur un moteur
de servlet commun: Tomcat.
Les améliorations
sur ces composants de base profitent donc à l'ensemble
des technologies libres,
et leur permettent de concurrencer de plus en plus les projets
commerciaux. La société de service Owendo
Technologie, dans une étude quasi-exhaustive sur
les serveurs d'applications (voir article),
consacre la technologie Enhydra comme étant une alternative
viable aux plate-formes de type Websphere, Weblogic ou iPlanet.
Bref, tandis que les éditeurs commerciaux bataillent
pour élargir la couverture fonctionnelle de leur offre
(un IBM ou un BEA s'intéressent à la personnalisation
et à l'e-marketing), les auteurs des logiciels libres,
eux, se concentrent sur les moteurs applicatifs, et notamment
sur les technologies J2EE et EJB. Dans ce contexte, il ne
serait pas surprenant que l'un de ces logiciels deviennent
prochainement "l'Apache" des serveurs d'applications.
[Ludovic
Blin, JDNet]
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