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05/02/2001

"Portail, traduction et internet mobile sont les trois chantiers ouverts pour Websphere"

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IBM Software est la start-up interne d'IBM. Cette entité, née il y a 5 ans, réalise maintenant 12,7 milliards de dollars de chiffre d'affaire dans le monde, soit 15% du CA groupe, pour seulement 7% des collaborateurs. C'est aussi la division qui connait la plus forte croissance. Elle regroupe les marques Websphere, DB2, Lotus et Tivoli. Nous avons rencontré François Mollard, le nouveau directeur d'IBM Software pour la France, la Belgique et le Luxembourg..


JDNet Solutions : Qu'allez-vous faire d'Informix ?

François Mollard : IBM veut investir dans son activité logicielle. Nous avons déjà racheté Lotus en 1995 pour 2,9 milliards de dollars et Tivoli pour 743 millions de dollars. Nous avons aussi consacré 1 milliards de dollars à notre base de donnée DB2 en doublant tous les effectifs, ce qui nous a permis de nous démarquer d'une grande partie de la concurrence. Nous consacrons maintenant 1 milliards de dollars au rachat d'Informix pour dépasser Oracle, notre principal concurrent sur ce domaine.


Quels outils vous reste-t-il à élaborer pour compléter votre gamme Websphere ?
Nous avons trois axes de développement principaux pour la plate-forme Websphere : les technologies de portail, les technologies de traduction pour enrichir la gestion de la relation client, et enfin l'internet mobile pour l'accès à différents types de terminaux.


Lors de la mise en place de plate-formes Websphere, à quels types de partenaires faites vous appel ?
Notre premier partenaire, comme on peut s'en douter, est IBM Global Services. Nous avons aussi des accords avec Cap Gemini, plus récemment avec Unilog pour Websphere Commerce Suite. Nous travaillons en fait avec la plupart des intégrateurs. Nous fournissons aussi le middleware, en particulier avec notre technologie de messagerie interapplicative hétérogène asynchrone MQSeries.


Vous considérez-vous, à l'instar d'iPlanet, comme un "platform player" ?
Cette approche est intéressante et je pense que nous sommes, nous aussi, un "platform player", dans la mesure où nous fournissons une plate-forme qui couvre les principaux volets des projets e-business. En ce qui concerne iPlanet, leur plate-forme comprend de nombreux éléments, mais tous ne leur appartiennent pas...


Qu'observez-vous sur le terrain des places de marchés ?

Il y a eu en début d'année de nombreuses annonces fracassantes sur des places de marchés dans le domaine de la distribution, au niveau mondial. Mais on s'aperçoit que de nombreux projets sont allés un peu vite, et que les infrastructures nécessaires n'étaient pas au rendez-vous. Un projet de place de marché s'avère très complexe à mettre en oeuvre, il faut travailler pour obtenir une couche d'infrastructure très solide.


Votre alliance avec i2 et Ariba dans ce domaine est-elle toujours d'actualité ?
Oui. Il existe des accords entre IBM Global Services, i2 et Ariba, sur le domaine des places de marchés "buy side" (initiées par de gros acheteurs, ndlr). Ces deux acteurs utilisent d'ailleurs les middlewares d'IBM. Il faut toutefois préciser que ces accords ne sont pas exclusifs.


Les web services sont ils une réalité aujourd'hui ?
Nous travaillons plutôt aujourd'hui sur les briques de bases permettant la mise en place de services web. On peut considérer que toute la technologie est là pour déployer les services web. Il ne reste plus qu'à s'y mettre...


Quels mesures prenez-vous en faveur des logiciels libres et de l'open source ?
On y croit à fond. Ce phénomène va casser le caractère captif de la plate-forme Wintel. Cela va aussi permettre une concurrence sur la qualité de service.
Pour notre part, nous adaptons tous nos logiciels sur cette plate-forme et consacrons 1 milliards de dollars à Linux.
Titulaire d'un MBA de l'INSEAD, François Mollard a débuté sa carrière chez IBM en 1984 en tant qu'ingénieur commercial à l'agence du ministère des transport de Paris. Il a ensuite pris en charge le département Banques à l'agence de Strasbourg, puis le poste d'assistant éxécutif de Bernard Dufau, ancien président d'IBM France [NDLR: parti à la retraite, Bernard Dufau a été remplacé par Cathy Kopp]. Avant d'être nommé Directeur de la division logiciels, il a occupé le poste de directeur du secteur énergie.
[Propos recueillis le 27 avril 2001 par Ludovic Blin, JDNet]


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