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05/03/2001

"Je crois fortement au retour du marketing technologique"

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Il y a trois semaines, Business Interactif annonçait l'acquisition de F.R.A. Son co-dirigeant Emmanuel Henrion revient sur les raisons de l'opération. Et sur le positionnement de sa société dans le paysage des e-prestataires.


Comment faut-il qualifier Business Interactif ? Web agency ou SSII ?
Franchement, cette question ne se pose pas ainsi pour la simple et bonne raison qu'un client ne me l'a jamais posée. Nous sommes des concepteurs de solutions e-business, une activité qui couvre du conseil en stratégie jusqu'au développement, en passant par l'intégration d'applications. Que vous décidiez de nous qualifier de web agency ou de SSII ne me pose pas de problème. J'ajouterai seulement que nous sommes une SSII très marketing ou une web agency très technologique... Ce n'est pas très important. La vraie question est de savoir à quelles attentes des clients nous répondons



Et comment définiriez-vous ces attentes ?
Business Interactif présente la particularité de ne travailler qu'avec des grands comptes : Alcatel, Air Liquide, Lancôme, Bic, Société Générale... Entre 15 et 20 entreprises. Et ces clients-là cherchent trois choses : une expertise technologique forte, des équipes disponibles et, surtout, des équipes stables qui les accompagnent dans la durée.


Comment la demande de ces grands comptes a-t-elle évolué récemment ?
Ce qui est le plus sensible, c'est un retour au marketing technologique, marquée notamment par une plus forte présence des directions informatiques dans les projets e-business. Les clients ont conscience que la technologie peut leur apporter de la valeur et ils sont très demandeurs de conseils sur le sujet. Ils veulent comprendre comment la technologie va servir leur modèle.


Cette demande croissante pour une forte expertise technologique explique votre récente acquisition de F.R.A ?
Oui. Nous avions deux options possibles : poursuivre notre croissance sur un mode organique comme nous l'avons toujours fait, ou bien gagner du temps avec une acquisition. Il nous semblait important d'aller vite et F.R.A disposait des compétences que nous cherchions. Et ce, sur l'architecture e-business dans son ensemble, y compris dans des domaines pointus comme la logistique ou encore les interfaces de paiement. Ce sont eux qui, par exemple, ont conçu l'architecture de Ooshop (le supermarché en ligne du groupe Carrefour, ndlr).


Pensez-vous que certains de vos concurrents vont suivre à court terme cette voie de l'acquisition ?
C'est possible, notamment pour les prestataires qui ciblent les grands comptes. Dans ce cas de figure, il faut atteindre assez vite une taille critique. Avec l'acquisition de FRA, nous comptons maintenant 250 salariés, la moitié étant plutôt techniques.


Comment voyez-vous la catégorisation des acteurs ?
C'est assez compliqué et notamment pour les clients. Le fait que, d'un prospect à l'autre, nous nous retrouvons en face de concurrents très différents montre qu'il règne une certaine confusion. Je crois toutefois qu'il existe au moins deux grandes catégories de prestataires qui correspondent bien à des métiers distincts: d'un côté les agences qui travaillent sur le marketing publicitaire et, de l'autre, tous les autres prestataires: intégrateurs, SSII, architectes, etc. Bref, ceux pour qui le marketing est avant tout du marketing technologique.


Co-fondateur de Business Interactif en 1996 avec François de la Villardière, Emmanuel Henrion a travaillé auparavant dans les département diffusion et publicité de grands médias.
[Propos recueillis par Cyril Dhénin, JDNet]


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