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15/05/01

Hypnotizer Suite, pour rentabiliser le streaming vidéo interactif

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La demande croissante de solutions de production et de diffusion de contenu plus riche sur le web provoque une certaine effervescence sur le marché émergent du streaming. Espoirs de nouveaux modèles économiques, de publicités plus efficaces et besoin de retrouver les repères des médias traditionnels en termes de mesure d'audience conduisent les éditeurs de logiciels à proposer des solutions toujours plus sophistiquées. La société française Hypnotizer vient, dans cette optique, de lancer ses applications editor, server et player qui reposent sur les technologies actuelles du streaming et des interfaces graphiques interactives. Avant d'attaquer les marchés anglo-saxons via ses bureaux de New-York, San Fransisco et Londres, la société devra faire ses preuves en France et en Europe.

Production selon "trois niveaux de compétence"
Antoine Buhl, directeur technique et co-fondateur de la société créée en octobre 1999 grâce au soutien financier d'investisseurs privés (dont certains issus du Groupe Banque Populaire), explique l'usage de l'outil d'authoring : "un pur infographiste pourra intégrer des logo clickables et autres boutons sans plus de connaissances informatiques. Un niveau plus poussé nécessitant quelques notions d'XML donne accès à des fonctions un peu plus avancées comme les animations et menus déroulants". Mais certains clients sont même allés jusqu'à mettre en place des outils de vote en ligne : "Ce qui suppose une utilisation extrêmement poussée réservée à des développeurs maîtrisant le web dynamique", précise l'intéressé. Hypnotizer editor peut en tout cas être téléchargé sur le site de la société en version gratuite limitée à 20 jours - toutes les fonctions sont disponibles exceptées celles permettant la mise en ligne.

Plantages : trois responsables possibles
Les clients actuels d'Hypnotizer, tels que les sites TheMode.tv et MCity.fr semblent s'être cantonnés au développement d'interfaces de niveau intermédiaire. Seuls des boutons, apparaissant parfois selon un "timing" donné, permettent d'accéder à des pages HTML ou de dérouler des menus dans la fenêtre vidéo elle-même. Si la superposition de ces éléments au contenu vidéo semble parfaitement au point, on constate toutefois de nombreux plantages lorsque l'on cherche à accéder à ces "références clients". Accès impossible ou encore confusion dans l'aiguillage entre connexions à haut ou à bas débit, ces problèmes sont-ils le fait du produit Hypnotizer, des auteurs du contenu proposé ou des webmasters ? Mystère.


Diffusion selon "trois serveurs de capacités différentes"
Concernant le logiciel serveur, Antoine Buhl met en avant deux avantages d'ordre technique : "ce sont les fonctions d'interactivité qui font la valeur de notre produit, affirme-t-il. Son caractère 'multi-formats' lui confère également une forte capacité à répondre à la demande". Le logiciel serveur d'Hypnotizer sert, selon le directeur technique, à "recevoir, traiter, stocker et diffuser le contenu. "Il faut préciser que la vidéo n'est pas modifiée", poursuit-il. Les données vidéo et interactives sont stockées séparément. Le serveur effectue ensuite une compilation permettant la diffusion en streaming de données "très compressées". Mais ce n'est pas ici que semble véritablement se situer la valeur ajoutée des solutions hypnotizer...

Pour 390 euros HT par mois, les sites entreprise peuvent diffuser jusqu'à 2 000 vidéo vues, 30 000 pour 990 euros par mois et jusqu'à 70 000 vidéo vues pour 1990 euros par mois . Plus que ses performances technologiques a priori semblables à celles de produits concurrents, ce sont ses capacités en termes de marketing qui paraissent faire la force de la suite Hypnotizer.

Lecture de contenu streaming... mille et un plug-in's ?
"Notre offre s'adresse à des gens qui font déjà de la vidéo", déclare Antoine Buhl. "Nous n'avons pas pour ambition de réinventer le streaming. Nous nous appuyons sur l'acquis de toutes les technologies existantes". Le pari d'Hypnotizer consiste plutôt à apporter une véritable valeur aux contenus diffusés en streaming. Le plug-in donnant accès au contenu compilé par le serveur Hypnotizer est donc disponible gratuitement en téléchargement. Son intérêt réside dans "des fonctions avancées, liées notamment au tracking, au profiling : il peut faire remonter sur une base de données n'importe quelle information sur l'utilisateur... dans le cadre strict du contenu interactif qu'il consulte, bien entendu", affirme le directeur technique. Seulement voilà, un plug-in ne prend de la valeur qu'à partir du moment ou un nombre non négligeable d'internautes en sont équipés... Voilà pourquoi Antoine Buhl assure sans complexes que "la vocation du player, à terme, est d'être intégré aux players du marché". Irréaliste ? Pas si sûr : "J'ai rencontré un responsable de QuickTime il y a quinze jours aux Etats-Unis et il m'a affirmé être intéressé par nos produits dans la perspective de collaborer...".

Les fondateurs d'Hypnotizer n'ont sans doute pas choisi ce nom tout à fait au hasard : "nous croyons qu'il faut être très exhaustif dans le suivi du comportement des internautes. Notre solution va jusqu'à suivre le pointeur de la souris des utilisateurs pour déterminer les zones et les actions les plus utilisées". On imagine dès lors les opportunités publicitaires qu'ouvre cette technologie : "nous poussons en direction du sponsoring et de la publicité en vidéo. C'est à notre sens l'une des grosses plus-value du média Internet et nous sommes convaincus que ces solutions vont énormément intéresser les annonceurs". Précisant que plusieurs projets pilotes sont en cours, Antoine Grimbert avoue enfin que son idée repose en partie sur un constat : "il faut prendre les critères télévisuels et les appliquer au web pour que les annonceurs comprennent ce qu'on leur propose..."
[Pascal Bories, JDNet]


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