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21/05/01

Comment ccf.fr capitalise sur la plate-forme multi-canaux historique de la banque

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"Un mot de passe unique pour une multitude de services accessibles en un clic depuis n'importe quel point du site". C'est en ces termes que François Moreau, directeur banque à distance du CCF, résume les principes fondateurs de ccf.fr. Un site qui couvre aujourd'hui quatre catégories de services transactionnels : pour les particuliers, pour les professions libérales, pour les entreprises et pour les associations. Pour la partie grand public, le CCF peut se targuer de proposer l'une des palettes de services les plus larges du marché : vue synthétique des comptes avec solde global, virements, passation d'ordres de bourses, téléchargement des écritures, impression d'un RIB, procédure d'opposition suite à un vol, etc. Seul manque à l'appel le télé-paiement de factures. Cette maturité du service s'explique. Lorsque, début 2000, la banque prend la décision de lancer ccf.fr, elle cumule déjà une douzaine d'années d'expérience dans la banque à distance et bénéficie d'une architecture technologique prête pour la gestion multi-canaux.

Irisa comme serveur multi-canaux
"Pour servir des canaux comme le Minitel et le serveur vocal nous exploitons depuis longtemps la plate-forme Irisa de l'éditeur DataMedia, laquelle est interconnectée avec notre back office, un mainframe en environnement CICS", détaille Nicolas Monget, responsable de la banque à distance au sein du département étude et développement informatique. Irisa assume une double fonction puisqu'il s'agit à la fois d'un serveur multi-canaux et d'un atelier de développement logiciel. "Contrairement à une idée répandue, Irisa n'est pas seulement un moniteur télématique. Ce logiciel a sensiblement évolué. Nous avons commencé avec la version 3.0 et nous en sommes à la 5.3. C'est une plate-forme grâce à laquelle nous avons pu, dès le printemps 2000, mettre en oeuvre le canal Wap", argumente Nicolas Monget. D'autant que les équipes techniques ont pris soin d'intégrer la gestion des mots de passe au niveau de la gestion des contrats clients (assurée au sein du back office) et non au niveau de chaque canal. D'où l'unicité du mot de passe pour accéder à l'ensemble des services via les multiples canaux proposés.

C'est donc sur cet existant que CCF entend capitaliser pour déployer sa stratégie Internet.
Pour élaborer le frontal Web, le portail CCF qui chapeaute les services transactionnels, la banque, contrairement à plusieurs de ses concurrents, n'a pas opté pour une plate-forme de gestion de contenu de type Vignette ou Broadvision. "Les retours d'expérience dont nous avons eu l'écho ne nous ont pas forcément encouragé à aller dans ce sens. Je crois qu'il y a eu beaucoup de dogmatisme autour de ces options technologiques. Et puis, nous étions très soucieux de tenir nos plannings", précise François Moreau. Hébergé chez France Telecom, dans un environnement Microsoft (Windows Server et Internet Information Server), le portail CCF est donc constitué de pages statiques.

Migration possible vers ATG Dynamo
"Il est vrai toutefois que, dans un contexte statique, plus le site monte en puissance plus sa maintenance se complique", reconnaît François Moreau. A moyen terme, le portail CCF pourrait donc être revu, notamment en s'inspirant des recommandations technologiques émises par HSBC. La maison-mère de la banque affiche en effet une préférence pour ATG Dynamo en ce qui concerne la gestion de contenu. Elaborées avec le concours de plusieurs web agency, les pages d'accueil des différents services ont fait l'objet d'un gros travail d'optimisation. "Ces pages ont d'abord été conçues par les services marketing et les web designer, précise Nicolas Monget. Ensuite, les services techniques ont consacré trois semaines à ajuster au mieux leur poids".

Pour appeler les services transactionnels, le portail CCF utilise les classiques CGI. L'interfaçage avec les services transactionnels est confié à des serveurs IBM sous Unix, exploitant le serveur Web d'iPlanet et hébergés dans les murs du CCF. Ce sont Colt et France Telecom qui fournissent la bande passante. Au niveau de la plate-forme Irisa, des fonctions développées en C encapsulent notamment des échanges de messages MQ Series (un middleware IBM) pour assurer le dialogue applicatif avec le mainframe. Dans les semaines à venir, les architectes de ccf.fr envisagent de modifier cette architecture en s'appuyant sur XML et sur des servlets Java. "L'objectif est de diffuser les informations issues des comptes clients à travers des flux XML qui seront ensuite interprétés par des servlets Java pour générer du contenu dans des formats spécifiques à certains médias", explique Nicolas Monget.

Des campagnes de tests pour évaluer la charge
Toute cette architecture a été soumise à une évaluation de tenue de charge. Des campagnes de benchs ont ainsi été organisées qui ont par exemple permis d'identifier des goulets d'étranglement au niveau du serveur Irisa. "Nous avons développé notre propre outil de stress https et nous l'exploitons dès que nous opérons une mise à jour sur un composant de l'architecture", souligne Nicolas Monget. Tout comme la disponibilité, la sécurité fait aussi l'objet d'une veille permanente. Mais, sans surprise, sur ce sujet là, les intéressés préfèrent ne pas entrer dans les détails. Seul détail public, de manière assez classique, les sessions utilisateurs sont chiffrées en recourant au protocole SSL (128 bits quand le navigateur du visiteur le permet). Enfin, la banque a aussi choisi de ne pas proposer la saisie en ligne de RIB pour les virements inter-bancaires. "Certains de nos concurrents le font et techniquement nous pourrions aussi le proposer, assure François Moreau. Mais donner cette possibilité multiplie inévitablement les risques de fraudes. Ce type de virements est donc possible à condition d'apporter le RIB à l'une de nos agences". Une façon de rappeler son statut de "click and mortar"...


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