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31/05/01

Business Intelligence : beaucoup de concepts mais encore peu d'usage

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Le terme Business Intelligence - en bons francophones, nous devrions, comme les Québécois, parler d'intelligence d'affaires - a été introduit à la fin des années 1980 par Howard Dresner, aujourd'hui spécialiste de ces questions au cabinet de consultants américains Gartner Group. Quel sens avait-il voulu y mettre ? Il faisait référence à l'utilisation d'outils logiciels par les cadres d'une entreprise pour accéder et analyser des données, afin de prendre des décisions. La définition est large et chacun peut y caser ce qu'il veut. Pourtant, il semble que trois grands courants - au moins - vont se réclamer de l'appellation Business Intelligence dans les mois qui viennent.

Les outils d'analyse ou décisionnels

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Certains prétendront que ces logiciels, qui servent à extraire d'une montagne de données des informations pertinentes pour une direction constituent les représentants légitimes de l'intelligence d'affaires. Sans doute, mais pour un temps limité seulement. On retrouve principalement dans cette catégorie les offres d'Ardent Brio, Business Objects, Cognos, MicroStrategy, Sterling Software. C'est le domaine des outils sophistiqués, des moteurs OLAP (Online Analytical Processing) qui permettent à l'utilisateur d'analyser rapidement des données qui ont été stockées dans des structures multidimensionnelles. On peut ainsi facilement croiser des informations complexes, toutes sortes d'incidences (régionales, saisonnières, etc.) sur les chiffres de vente d'un produit. Ainsi, chez Cognos, on définira des KPI (Key Performance Indicators) qui pourront être alimentés par des bases de données internes ou se nourrir d'informations recueillies via le Web.

Les outils de recherche d'information
Proches des moteurs de recherche, ils servent à recueillir et à organiser les données avant de pouvoir passer à la phase d'analyse. On retrouve principalement ici les offres de fournisseurs comme Autonomy, Filenet, Knowledge Track, PlumTree, Verity également présents dans la gestion de connaissances.

Les outils de veille stratégique
Ils sont souvent issus du milieu de l'intelligence économique (en anglais Competitive Intelligence). La technique consiste à recueillir des informations sur son univers de concurrence afin de pouvoir prendre les décisions qui surprendront les adversaires. Sur Internet, ces outils ont pour principale fonction de trouver, de trier, de réduire les quantités d'informations disponibles pour ne retenir que celles qui se révèlent pertinentes pour la prise de décision. Les outils d'Alogic, filiale d'Inforama, figurent dans cette catégorie. Ils agissent comme des robots de recherche pour visiter à intervalles réguliers des centaines de sites, indexent et rapatrient l'information, après avoir identifié les sources adéquates. Ils utilisent pour accomplir leurs tâches des techniques d'analyse sémantique du langage naturel.

Pour fédérer toutes ces techniques, un concept émerge: celui de portail d'entreprise. En effet, il permettra aux outils d'analyse de disposer des données dont ils auront besoin et servira de point d'entrée unique - d'où son nom - à toutes les informations qui auront été recueillies à l'extérieur de l'entreprise. Ce sera alors l'avènement du système de gestion de connaissances à l'échelle d'un groupe tout entier, accessible à partir d'une interface unique, à savoir un navigateur Web. Certains outils permettent d'en jeter les premières bases. On trouve parmi ceux-ci l'offre d'Arisem qui automatise la collecte, la recherche et la classification de grands volumes d'informations. De plus, un filtre sémantique garantit à celles-ci un certain niveau de pertinence. Malgré la disponibilité de technologies assez performantes, la mise en œuvre de véritables dispositifs d'intelligence d'affaires est encore rare. Les ressources informatiques importantes et surtout des problèmes d'homogénéisation des connaissances à faire figurer dans de tels systèmes font hésiter les entreprises à se lancer dans des projets d'envergure dans ce domaine.

[Pierre Lombard, Directeur e-business Benchmark Group]


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