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07/09/2001

Avec les Frogans, STG Interactive invente le "site-vignette"

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Début septembre, il sera possible de télécharger un nouveau "player" (logiciel de lecture de contenu) sur le Net: un bout de code (700 ko) capable d'intérpréter un contenu d'un nouveau type, les "Frogans". Des petites vignettes qui occupent entre 1/8ème et un 1/6eme de la surfance d'un écran. La société à leur origine, STG Interactive, fondée il y maintenant deux ans, entend créer avec ces "Frogans" une "nouvelle couche de l'Internet". Une expression qui semble assez ambitieuse au regard des technologies qu'elle couvre.

Des adresses plus simples
Le principe des Frogans s'appuie sur deux piliers technologiques. Primo, une surcouche de nommage. Pour appeler un Frogans, les URL sont inutiles; la société propose en effet un nouveau de type de nom qu'elle juge plus simple d'emploi. Appliquée au journal du Net, une adresse Frogans pourrait s'écrire ainsi: "Frogans*journaldunet". Partant de là, il serait possible de décliner des adresses plus précises comme "Frogans*journaldunet.finance" par exemple. "Il ne s'agit pas de concurrencer l'Icann (l'organisme qui gère les noms de domaine du Web) mais plutôt de proposer un système complémentaire, plus directement compréhensible par l'internaute", explique Christian Mure, en charge de la communication. Pour soutenir, ce système de nommage, STG a dû déployer des serveurs à travers le monde. L'infrastructure aujourd'hui disponible serait capable de servir 200 000 adresses, soit l'objectif que s'est fixé l'entreprise pour 2001. Un objectif critique puisque ces adresses, facturées 80 dollars pour deux ans, sont, assure Christian Mure, la seule source de revenus de l'entreprise.

Un dérivé de XML pour élaborer les vignettes
Le langage qui structure le contenu des Frogans représente le deuxième pilier technologique de la société. Dérivé de XML (nommé FSDL, pour Frogans Slide Description Language), il semble (en termes d'objectifs) assez proche du langage SMIL développé au sein du W3C. FSDL décrit entre autres comment se coordonnent les sous-ensembles des vignettes - du texte, des images ou de la vidéo. Ces vignettes peuvent également interagir avec des sites Web. L'interprétation de ce code génère dans un format vectoriel l'équivalent d'une vignette de contenu qui s'affiche en dehors du navigateur web traditionnel. Le langage FSDL, qui pour le moment doit être manipulé via un éditeur de texte, est qualifé "d'ouvert" par ses auteurs. Un prestataire ou un éditeur peut très bien élaborer un utilitaire autour de ce langage pour faciliter la conception des Frogans.

"Ce que nous proposons, c'est une autre façon de profiter du réseau pour mieux communiquer. Avec un système d'adressage plus signifiant, un langage simple d'emploi et une forme de contenu qui a la simplicité et l'évidence du post-it, résume Christian Mure. Pour les éditeurs comme pour les utilisateurs, les sites web tendent à devenir trop complexes pour servir certains besoins". Le constat est pertinent et la proposition technologique intrigue. Reste une question en suspens: une telle infrastructure, postionnée comme un complément du Web (on voit mal comment elle pourrait devenir plus que cela), peut-elle atteindre la masse critique nécessaire à sa survie ? Réponse dans les mois à venir.


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