16/07/01
L'éditeur
français Soamaï place les Web Services au coeur de sa
stratégie
Fondée en août 2000, Soamaï
s'est concentré dans un premier temps sur le
segment des serveurs d'applications. D'emblée, le français
s'attaque aux problématiques de montée en charge en
se spécialisant dans les architectures distribuées
Et très vite se pose la question de la gestion des flux
avec les plates-formes distantes.
J2EE
côté composants
Dès
août 2000, les choix sont arrêtés en matière de technologies.
Au cur du serveur, la couche applicative sera prise
en charge par une architecture J2EE (Java 2 Enterprise
Edition). Il est vrai que la technologie de Sun demande
une forte consommation en mémoire, notamment au niveau
du dialogue client/serveur et de la gestion de la persistance
des objets. Sans compter que les composants de cette
famille de spécifications présentent un caractère
propriétaire. En effet, ils ne sont pas réellement
multiplates-formes
Des critiques, qu'Eric Didier, directeur
général de Soamaï, reconnaît sans mal. Mais qui, selon
lui, peuvent être rattrapées par une couche supérieure
bien choisie.
et
SOAP côté gestion des flux
Pour
corriger les défauts relevés, Soamaï adjoint
donc une enveloppe de Web
Services aux composants stockés sur son serveur.
Classiquement, SOAP prend en charge les échanges de
messages, et WSDL la description des processus. Quant
aux protocoles WSFL et XLang, ils affinent la description
des tâches métier à un niveau plus fonctionnel. "Le
premier a été initié par IBM et le second par Microsoft",
précise Eric Didier. Nous avons volontairement décidé
de prendre en compte les subtilités de ces différentes
tendances afin d'être le plus souple possible". Assurant
la compatibilité de BeCubic, le serveur d'application
maison, avec les environnements des deux géants, cette
stratégie semble on ne peu plus louable, en particulier
à l'heure où les standards des Web Services ne sont
pas stabilisés.
SyncML
à la rescousse
Plusieurs projets sont déjà entrés en phase
de production. Au premier rang de ses clients figure
notamment Allorestau avec un service en marque blanche
de réservation de restaurant. "Ici, la principale problématique
a été de mettre en place un système d'invocation dynamique
des services Web par Galileo : une place de marché dans
le secteur du voyage, explique Eric Didier. Le tout
via l'annuaire UDDI". Parmi
les principaux mandats à son actif, Soamaï compte également
Maporama et Alapage - pour lesquels il développe notamment
un système d'agenda en ligne. "L'ensemble de ces projets
nous a amené à enrichir notre offre de nombreuses nouveautés",
ajoute Eric Didier.
Principale
évolution reposant sur ces expériences :
un serveur SyncML
- désormais intégré dans BeCubic. Fort
de 15 sociétés sponsors (dont Nokia, IBM et Palm) et
de 600 membres parmi les acteurs de l'industrie, le
consortium SyncML (pour Synchronization Mobile) a pour
objectif de promouvoir un ensemble de spécifications
destinées à synchroniser les terminaux mobiles et fixes,
et notamment leurs applications d'agenda et de messagerie.
En s'appuyant sur les protocoles des Web Services (SOAP,
etc.) pour le format des messages et sur IP pour leur
transmission, ce standard prend à la fois en charge
les modèles de description v-card, et e-callendar. "Ce
qui nous permet d'être compatible avec quasiment tous
les logiciels, y compris la messagerie Microsoft Outlook",
insiste le responsable de la société. Et ceci à l'instar
du système propriétaire ActivLink, que le géant de Redmond
a développé uniquement pour les assistants personnels
tournant sous Windows CE
Les
Web Services au centre de la réutilisation des
EJB
Autres
fonctionnalités développées : un système de séparation
du graphisme et du contenu (pour faciliter notamment
la diffusion de Web Services en marque blanche), ainsi
qu'une méthode de déploiement de Web Services à chaud.
"Grâce à ce processus, il suffit de reparamétrer cette
couche de standards pour adapter un EJB à un nouvel
environnement", soutient Eric Didier. Le traitement
d'une transaction répondant aux exigences de la fiscalité
française pourrait ainsi être récupéré pour un site
Japonais, et ceci sans modification du composant de
base. "Nous sommes sur le point de mettre au point le
même procédé côté client", confie Eric Didier. A savoir
: la génération automatique de scripts de type JSP (Java
Server Page) à partir des services Web. On attend de
voir
Vers
la fourniture de solutions en mode ASP
Afin de
capitaliser son savoir faire, Soamaï annonce le lancement
imminent d'un site Web. Objectif affiché : diffuser
des applicatifs packagés en mode ASP (applications hébergées)
pour prouver l'efficacité de sa technologie. Disponibles
en mode locatif, les composants en question couvrent
l'ensemble des grandes fonctions d'un site Web communautaire
: processus de login, sondage, forum, agenda, etc. Intégrable
aux interfaces finales sous forme de JSP, chacun d'eux
est fourni avec une interface d'administration permettant
de personnaliser le graphisme du code généré
et de suivre le comportement du client final (éventuellement
par profils).
"Nous nous adressons aux éditeurs, mais également aux
SSII et aux agences Web - sur lesquelles nous comptons
pour distribuer nos solutions, indique pour finir Eric
Didier. Plus généralement, notre cible s'attache à l'ensemble
des secteurs gros consommateur d'informatique, notamment
la banque et les assurances. Sans compter les fournisseurs
d'accès pour notre offre d'applications ASP".
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