09/03/2001
Comment
JPG intègre son site autour de son existant informatique
Avec la première version
de son site, lancé en 1997, l'objectif de JPG
était seulement d'être présent sur le Net. Comme avec
le Minitel dès le milieu des années 1980,
ce vépéciste spécialisé dans le mobilier
et les fournitures de bureau -et devenu depuis filiale
de Guilbert au sein du groupe PPR- considère
alors le réseau comme un canal de communication
client à par entière qu'il importe de prendre
en compte. "Mais très vite, le Web s'est
avéré être un outil de vente",
observe Anne Goeres, responsable du projet Internet
chez JPG. Rapidement, au delà de la simple présence,
l'objectif du site devient de générer
du chiffre d'affaires.
Tout
entier tourné vers la présentation et
la mise en valeur des produits, le site de JPG est défini
par sa responsable comme un catalogue de produits en
ligne. "Certes plus élaboré qu'un
catalogue papier", tient-elle à préciser.
En effet, le Web permet d'une part d'être plus
exhaustif et d'autre part de proposer des services complémentaires.
Parmi eux, on compte notamment un module de suivi des
commandes et l'historique des achats sur les 12 derniers
mois. Le tout prenant également en compte les
demandes transitant par d'autres canaux (téléphone,
fax, minitel, etc.). Un module d'achat intègre un panier
virtuel ainsi que la possibilité de payer en
ligne -la plupart des clients préférant
néanmoins régler à la réception
de la facture. Comme celui de son équivalent
dans le monde réel, l'objectif de
ce catalogue est de convaincre le client d'acheter...
ce qu'il ne peut pas toucher.
Un dialogue
avec les systèmes d'ERP et de CRM
JPG déploie directement son site sur un serveur
(IBM HTTP Server)
tournant sur les systèmes AS/400 qui hébergent
le progiciel de gestion intégré (ERP)
et les applications de gestion de la relation client
(CRM). "A l'origine, nous avions opté pour
l'application de commerce électronique d'IBM
(Commerce Suite)", indique Anne Goeres. Un choix
motivé par la possibilité d'intégration
du produit à une architecture AS/400, ainsi que
par sa simplicité d'utilisation et son prix.
Mais rapidement, cette solution est abandonnée au profit
d'une plate-forme spécifique plus souple, et personnalisable
sans nécessiter de frais externes supplémentaires.
Lancé en 1997, le site actuel tire parti des modules
développés pour PM2E, offre d'IBM destinée à
ses clients AS/400 et proposant un bouquet de services
électroniques (banque, voyages, renseignements
commerciaux, ...). "Cette expérience, qui
offrait une alternative moins onéreuse que le Minitel,
nous a permis de jeter les fondamentaux des services
du site -notamment autour de la recherche et de la prise
de commande", commente le responsable de projet. En
1992, cette première offre permet déjà
à certains clients du vépéciste
de se connecter à ses bases et d'effectuer des
commandes à distance. Et ceci via un émulateur
installé sur un PC équipé d'un
modem.
Développé et "monté à
la main" en HTML et JavaScript, le site utilise
NetData comme langage de script côté serveur
pour dialoguer avec l'ERP et le système de CRM
de l'entreprise - des applications reposant notamment
sur une application AS/400 pour la première et
un serveur Domino pour la seconde. Grâce à
cette architecture, certaines requêtes effectuées
sur le site sont traitées en temps réel
via l'ERP (suivi de compte, etc.) tandis que d'autres
sont transférées directement au centre
d'appels de JPG (demande de catalogue, simple question,
etc.). "C'est aussi le cas pour ce qui relève
de la commande en ligne", pointe Anne Goeres. Ainsi,
une commande commence par être validée
par un agent du centre d'appels avant d'être transférée
aux modules de facturation et de gestion logistique
(sortie des bordereaux, etc.). Parallèlement,
un message de confirmation, qui récapitule la
commande (liste des produits, adresse de facturation,
mode de paiement, etc.), sera généré
par des agents Notes, puis envoyé à l'internaute
par la messagerie Domino - qui est également
celle du centre d'appels.
Une ergonomie
cohérente avec le catalogue papier
Faisant l'objet de
trois grandes mises à jour annuelles, le site
se calque sur la structure de la base de produits du
système central de la société.
Textes et argumentaires produit sont stockés
sur le serveur Domino. Quant aux images et aux infographies,
elles font l'objet d'un serveur dédié.
En cohérence avec l'ergonomie des catalogues
papier, la charte graphique et le contenu des interfaces
sont adaptés aux contrainte du Web (notamment
en terme de colorimétrie). "Les mises à
jours sont plus fréquentes sur le site",
tient-on à préciser chez JPG. Cette flexibilité,
qu'autorise le media, permet notamment de multiplier
les promotions ou d'effectuer des tests produit.
Les améliorations apportées au site s'appuient
sur un travail collaboratif impliquant différents
départements de l'entreprise. Ainsi, le service
Internet, mais aussi la logistique, le commercial ou
le marchandising (etc.) ont la possibilité d'émettre
une idée. Et pas seulement sur leur domaine d'intervention.
Débattue en réunion, celle-ci est soumise
au service informatique pour en étudier la faisabilité.
"Cette méthodologie n'est pas propre au
site Internet", souligne Anne Goeres sans vouloir
dévoiler les prochaines évolutions prévues.
"La plupart des projets internes bénéficient
de cette dynamique".
|