21/11/01
Licences
logicielles : le cas PeopleSoft
La cinquième
partie de notre enquête consacrée aux politiques
de licences des éditeurs de logiciels se tourne
aujourd'hui vers PeopleSoft. Le modèle adopté
par l'éditeur d'ERP est très différent
de celui de Navision que nous avions passé en
revue la semaine dernière, stratégie Internet
et ouverture sur l'extérieur obligent.
Si
vous souhaitez nous apporter un témoignage ou
des commentaire sur ce sujet, écrivez-nous
Voir
le tableau des principales applications PeopleSoft
Des
licences de 0,1 à 0,5 % du chiffre d'affaires
Jusqu'en 1998, PeopleSoft établissait
la facturation de ses licences par utilisateur nommé.
Avec le développement
d'Internet
et la nouvelle stratégie corollaire de la société,
l'éditeur a décidé de passer à
un modèle simplifié de tarification, désormais
fonction du chiffre d'affaires de ses clients. Seule
exception à la règle, les modules RH,
dont les prix sont calculés par rapport au nombre
d'employés de la société utilisatrice.
Nous avons demandé à PeopleSoft pourquoi
il n'avait pas retenu l'option d'une tarification par
nombre de sessions concurrentes, comme Navision par
exemple. Réponse de Thierry Mathoulin, directeur
commercial France : "Cette alternative présente
un risque financier pour nos clients. A certaines heures,
on peut en effet constater des pics importants du nombre
de sessions simultanées, sans pour autant que
cela soit révélateur".
Le prix des différents modules fonctionnels représente
ainsi, selon les cas, de 0,1 à 0,5 % du CA des
entreprises ou des budgets gerés lorsqu'il s'agit
d'entreprises publiques agissant pour le compte d'un
tiers. Le nombre d'utilisateurs, internes ou externes,
ou de serveurs, est ensuite illimité et n'entre
pas en ligne de compte.
Une offre destinée aux
budgets confortables
Pour avoir une idée du type de budgets
auxquels s'adressent les solutions de PeopleSoft , nous
avons retenu huit fonctionnalités standards,
hors options, parmi les quelque 160 de PeopleSoft. Les
prix indiqués ici correspondent à une
entreprise générant un CA d'un milliard
de francs par an, employant 1 000 personnes. Les modules
comptabilité et ventes coûtent respectivement
en moyenne 150 000 et 160 000 euros. Les modules stocks
et achats 90 000 euros, le module paie 85 000 euros,
et les immobilisations 50 000 euros. La brique CRM quant
à elle est facturée 135 000 euros, en
raison de de la valeur d'usage qu'elle représente
pour les clients. Mise à part, la solution RH
est évaluée à 85 000 euros dans
le cas de figure que nous avons choisi, soit 85 euros
par salarié.
En partant de l'hypothèse qu'une société
s'équipe avec l'intégralité des
ces modules, il lui en couterait donc 845 000 euros.
" Le cas est extrêmement rare aujourd'hui,
tient à préciser Thierry Mathoulin. Nos
clients nous demandent plutôt des briques spécifiques
qui viennent compléter des besoins déjà
partiellement couverts". Une offre qui reste de
toute façon destinée plutôt aux
grandes entreprises ou aux grosses PME-PMI réalisant
un chiffre d'affaires annuel supérieur à
300 millions de francs.
Extension du support à
4 ans
Les contrats de licences sont des contrats
d'acquisition, au terme desquels les utilisateurs sont
propriétaires des logiciels achetés. Un
contrat de maintenance annuel équivalent à
20% en moyenne du prix des licences achetées
au départ garantit à la fois les mises
à jour logicielles (mineures et majeures), le
support technique et les correctifs. A noter que PeopleSoft
a récemment étendu le support de ses versions
à 4 ans à dater de leur mise sur le marché,
sous la pression des utilisateurs. PeopleSoft 7 sera
ainsi supporté jusqu'au 30 juin 2002, au lieu
du 15 décembre 2001 comme prévu initialement
. Le cas Microsoft de la Software Assurance (voir
notre article) aurait-il fait des émules
?
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