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Deux semaines après
l'annonce du passage à un modèle tarifaire
unique pour sa suite intégrée 11i, Oracle
vient de donner quelques précisions à
ce sujet. A l'ordre du jour : conditions d'éligibilité,
modalités de migration pour les usagers actuels
de l'e-Business Suite, et... exceptions à la
règle. Au vu des premiers éléments
fournis par l'éditeur, il n'est pas évident
que la simplification vers laquelle s'achemine Oracle
soit perçue comme telle par tous.
Un
ticket d'entrée de 250 000 dollars
Premier point
notable, l'e-Business Suite à 4000 dollars, ce
n'est pas pour tout le monde. Pour bénéficier
du nouveau tarif, il faudra en effet remplir conjointement
deux conditions.
D'abord,
opérer un montant d'achat de 250 000 dollars
minimum, hors frais de support technique (22% du prix
des licences logicielles). Ce qui réduit évidemment
l'usage de la 11i aux grandes entreprises. Ensuite,
pouvoir justifier de 10% d'utilisateurs "Self-service"
et de 10% d'utilisateurs "Professionnels",
les premiers étant facturés 400 dollars,
les second 4000 dollars par licence. De quoi s'agit-il
?
Un
self-service mal approvisionné
Les deux catégories renvoient pour
le moment à deux listes distinctes d'applications
(celle des utilisateurs professionnels est nettement
plus fournie que l'autre), sans autre critère
"de fréquence d'utilisation ou d'intensité",
a jugé bon de préciser l'éditeur.
Dans la liste des applications classées sous
la rubrique "Professional", on retrouve l'essentiel
de l'offre fonctionnelle d'Oracle : marketing, ventes,
procurement, etc., et de ses modules (plus de 150 au
total). La liste des applications considérées
comme ne nécessitant qu'une licence Self-Service
contient huit items (Internet expenses, iProcurement,
iSupplier portal danssa version basique, etc.). En d'autres
termes, la très grande majorité des utilisateurs
devra acquitter une licence pleine.
Quelques fonctions aditionnelles
et aditionnées
Le
passage au modèle "unique" de licences
souffre cependant quelques exceptions. D'une
part sur les
composantes
verticales de la suite (communication, secteur energétique,
secteur public, universités et services financiers),
qui restent à payer en sus des briques standard
de l'e-Business Suite. D'autre
part sur certains "add-ons", compléments
dont le prix et le mode calcul peuvent très largement
varier. Le module d'optimisation de la Supply Chain
sera ainsi facturé 1000 dollars par tranche d'un
million de dollars de biens vendus; idem pour le module
de Sourcing, dont le prix - 5000 dollars - sera indexé
sur le volume annuel de transactions réalisées.
En revanche, les fiches de paie couteront 60 dollars
par employé.
Dans
l'hypothèse où une entreprise ayant déjà
acheté des fonctions applicatives de l'e-Business
Suite souhaiterait migrer vers le nouveau modèle
tarifaire, Oracle s'engage à déduire du
montant des licences les sommes déjà versées.
Les modalités exactes de cette opération
restent toutefois à préciser. Dernier
point notable, avec l'adoption de la suite complète,
le système de contrat de licences sur 2 ou 4
ans disparaît. L-e-Business Suite implique l'achat
de licences perpétuelles. Les frais de support
technique (mise à jour et hot line) seront donc
à ajouter, comme sur le modèle de licence
perpétuelle classique, au prix des licences,
soit 22% par an.
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