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Questions-Réponses : Le BPM ou quand l'informatique court après les processus métier
Administration, gestion de la performance, intégration, B to B, workflow... Toutes les routes semblent aujourd'hui mener au Business Process Management (BPM). Méfiance ? (Lundi 25 février 2002)
     

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C'est sans aucun doute l'un des termes les plus employés actuellement dans l'industrie logicielle. Et pour cause: la notion de Business Process Management (BPM, littéralement la gestion des processus métier) renvoie l'image d'un système d'information dont la technicité se serait effacée derrière les processus de l'entreprise. Une vieille promesse donc. Eclairage.

Comment interpréter le qualificatif "BPM" qui accompagne un nombre croissant de solutions ?
Une solution endosse les habits du BPM quand elle se donne pour ambition de permettre la représentation (et la gestion) des flux d'informations d'une entreprise sous forme de processus métier - par opposition à une représentation sous forme d'échanges de données techniques entre applications.

Attention donc à la dérive "marketeuse" de la notion de BPM : gardons à l'esprit que dans une entreprise un processus ne se résume pas à une suite d'échanges de données entre applications ; au contraire, il se compose avant tout d'interactions humaines. Ce que semblent oublier bon nombre d'outils de BPM dont le champ d'action se limite aux interactions techniques...

Cette notion de BPM est-elle récente ?
Pas vraiment. Pour gagner en légitimité auprès des directions générales fonctionnelles, et pas seulement auprès des directions informatiques, les éditeurs cherchent depuis des années à ajouter à leur solution une couche qui masque la technicité de leurs outils derrière une vue "métier". Prenons l'exemple des logiciels d'administration signés Tivoli (IBM), Computer Associates, BMC Software ou encore Hewlett-Packard. Leurs plates-formes supervisent l'état des serveurs, des applications ou encore des réseaux et génèrent à cette fin un grand volume de mesures techniques. Pour eux, le BPM consiste par exemple à traduire ces données techniques en indicateurs de performance pertinents au regard du métier de l'entreprise. Il ne s'agit plus seulement de mesurer les facteurs de l'indisponibilité technique d'un serveur mais de remonter la perte de productivité ou de revenus qu'occassionne cette indisponibilité.

Quels sont les domaines logiciels aujourd'hui concernés par le BPM ?
Outre les éditeurs de logiciels d'administration et de gestion de la performance, la "course au BPM" concerne aussi les les fournisseurs de plates-formes d'intégration, qu'il s'agisse
d'EAI (intégration des applications internes) ou de B to B (intégration des échanges inter-entreprises). Ces acteurs s'efforcent de soumettre l'intégration des applications d'une entreprise au pilotage des processus métier. De cette manière, les utilisateurs modélisent à travers un module de BPM un processus (par exemple: la validation d'une commande) qui est traduit au niveau du serveur d'intégration en flux techniques (interrogation de plusieurs bases de données, intégration des résultats dans un progiciel, conditionnement de l'opération à une validation manuelle, etc).

Autre champ d'application du BPM, sans doute le plus évident, les outils de gestion de workflow (circuits de validation) comme celui d'Akazi Technologies par exemple. Ces outils visent à créer un référentiel de processus qui, au final, permet de formaliser les rouages de l'entreprise. Cette formalisation représente une réelle valeur quand le bon fonctionnement de l'entreprise repose sur des processus à la fois longs et complexes.

Les outils de BPM tiennent-ils leurs promesses ?
D'un strict point de vue technique ces outils ne sont pas ridicules, loin de là, même si du travail reste à faire pour mieux intégrer les modules de BPM dans les plates-formes principales des éditeurs - une remarque notamment valable pour les éditeurs de l'EAI. Le principal souci est ailleurs: le déploiement d'une solution de BPM suppose une formalisation et une rationalisation des processus dont peu d'entreprises peuvent se vanter, facteur humain oblige... En d'autres termes, la promesse du BPM tend à faire l'ellipse de ce travail préalable de conception des processus, d'autant qu'elle est formulée principalement par des éditeurs de solutions d'infrastructure (administration, intégration)...

[Cyril Dhenin, JDNet]
 
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