Durant
le mois de février 2002 JDNet Solutions a mené
une enquête (une quinzaine de questions étaient
posées) auprès de ses lecteurs pour évaluer
leur appréhension de l'e-business. Une centaine
de réponses ont été collectées.
Que nous vous proposons de découvrir en trois
volets.
1.
Au service des clients et partenaires
2.
Priorité à la réduction des coûts
3.
Les grands progiciels, rois de l'e-business ?
On
s'en doutait, les enquêtes et les sondages le confirment
: l'e-business est en train de devenir en France un
phénomène d'entreprise. Les directions générales ont
pris conscience des avantages qu'elles pourraient tirer
de ce mode de fonctionnement qui consiste à transformer
les principaux processus, en y intégrant les technologies
de communication électronique, en particulier Internet.
Une récente enquête en ligne, réalisée
sur le Journal du Net Solutions le mois dernier et dont
nous livrons les résultats détaillés
cette semaine, atteste que les directions générales
sont désormais les plus impliquées dans la conduite
de ces projets. Devant les directions marketing, les
responsables de systèmes d'information et les départements
des ressources humaines. Le fait est nouveau et mérite
d'être signalé.
Notre enquête en ligne révèle de plus que la finalité
première de l'e-business est de fluidifier les échanges
entre clients et partenaires devant l'amélioration
de la communication interne. Dans ce contexte, les applications
de gestion de la relation client passent en priorité,
avant le commerce électronique, le marketing, les problèmes
d'intégration à l'existant, la construction de portails,
la gestion des connaissances ou encore la logistique.
Ces résultats sont assez en phase avec les priorités
e-business qui ont pu être observées dans d'autres pays.
Ainsi, une enquête réalisée par A.T. Kearney classait
au niveau mondial les priorités de l'e-business sur
une échelle de 1 (peu important) à 5 (très important)
: CRM (3,44), Gestion de contenu (3,34), Business Intelligence
(3,28), Gestion des achats directs (3,17), Logistique
(3,14) et intégration à l'existant (3,09). Par ailleurs,
la période où de multiples projets étaient conduits
pour expérimenter les technologies semble s'achever.
Il faut désormais arrimer les visions technologiques
des stratèges sur des fondations technologiques.
La direction des systèmes d'information vient en appui
des initiatives Internet qui se font jour dans l'organisation.
Ces initiatives ont pour lignes de force : l'amélioration
de la chaîne de valeur, la fluidité des transferts d'information
et bien entendu les réductions de coût. Les bonnes
questions à se poser seront les suivantes:
Comment faire circuler des informations dans
différents départements sous différents formats ?
Comment simplifier les processus en les rendant
plus fiables ?
Comment monter des projets dont les résultats soient
rapidement probants ?
Comment mettre en place des systèmes transactionnels
de bout en bout ?
Comment passer d'un univers où les informations sont
fournies à l'aide de terminaux dans des ordinateurs
centraux - autrement dit des mainframes - à un mode
de saisie à l'aide de formulaires sur Internet
?
Commencer à suivre ce fil rouge revient à remettre en
cause profondément les méthodes de travail de l'entreprise.
Cette transformation nécessitera une conduite attentive
car les résistances au changement figurent en première
place dans notre sondage et devant les problèmes purement
technologiques et les questions budgétaires. Questions
qu'il faudra bien aborder, les projets e-business représentant
désormais typiquement 15% de la dépense informatique
totale d'une entreprise. On s'en préoccupera d'autant
plus rapidement qu'un fossé semble se creuser en l'Europe
et les Etats-Unis. Les investissements n'ont rien de
commun, les gains escomptés non plus.
Le Vieux Continent prêt à passer à
l'action ?
Le cabinet d'analyse américain Momentum Research a évalué
les réductions de coût liées à l'adoption de l'e-business.
Il estime qu'elles ont atteint au total 163,5 milliards
de dollars et qu'elles sont significatives depuis 1998.
Elles ont par ailleurs participé à générer près de 450
milliards de chiffre d'affaires supplémentaire. Ce sont
évidemment les Etats-Unis qui se taillent la part du
lion, puisqu'ils auraient réalisé 155 milliards de dollars
d'économies (près de 95% du montant total). De plus,
ces organismes estiment que les outils e-business employés
leur ont permis d'accroître leur chiffre d'affaires
de 443 milliards de dollars sur une période trois ans.
La majorité d'entre eux pensent que l'adoption de ces
solutions techniques devra se poursuivre pendant encore
deux ou trois ans. La transformation de ces entreprises
en un modèle d'affaires tout électronique devant être
totalement finalisée en 2010.
Les chiffres concernant l'Europe sont bien plus modestes.
Réductions de coûts de 8,5 milliards de dollars et accroissement
de chiffre d'affaires de quelque 80 milliards. On nuancera
ces résultats par le fait que l'enquête de Momentum
Research ne portait que sur trois pays européens : Royaume-Uni,
France et Allemagne. Mais le fait est là : on n'a pas
encore senti les bénéfices de l'e-business sur le Vieux
Continent. Cela ne saurait ne saurait tarder : si les
grands groupes ont pris le temps de mûrir leur réflexion,
ils passent désormais à l'action.
Les résultats de
l'enquête en ligne en détail :
1.
Au service des clients et partenaires
2.
Priorité à la réduction des coûts
3.
Les grands progiciels, rois de l'e-business ?
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