Infrastructure & Chantiers
Plus riche que le SMS, plus réaliste que le MMS, l'EMS continue à se développer
Avec la standardisation de la V5 des Enhanced Messaging Services (EMS), la technologie promue par Ericsson poursuit son chemin. Son principal atout ? Une bonne adéquation avec les capacités des réseaux GSM. (Jeudi 28 mars 2002)
     

En deux ans à peine, les SMS (Short Messages Services) ont remporté un succès inespéré auprès des utilisateurs des téléphones cellulaires, et conquis près de 250 millions d'usagers en Europe, selon le cabinet Forrester Research. Fort de cette expérience pour le moins enrichissante, les opérateurs de téléphonie mobile préparent activement la prochaine génération de messages sur téléphones portables, appelés aussi MMS pour Multimedia Messaging Services. Seul hic, l'essor de ces petits messages dotés de sons et de courtes vidéo est conditionné au déploiement des réseaux dits 2,5 G ou GPRS en Europe (voir notre article). Dans ce contexte, l'EMS (Enhanced Messaging Service), compromis entre la richesse fonctionnelle des MMS et la simplicité technologique des infrastructures GSM requises par les SMS pourrait bien faire son trou. D'autant plus que la version 5 de cette technique - qui vient d'être adoptée par le 3GPP - apporte entre autres nouveautés un peu de couleur dans un monde en noir et blanc...

Normalisation: le coup d'accélérateur
L'arrivée des premiers services EMS remonte à quelques temps déjà, avec des fournisseurs de contenu tels que Kiwee ou 123Multimédia en France, qui ont été parmi les premiers à proposer aux utilisateurs de télécharger logos animés et sonneries personnalisées sur leurs téléphones portables. Chez les fabricants de terminaux, c'est Ericsson qui a ouvert le bal en 2001, rapidement rejoint par Alcatel, Siemens et Motorola, en annonçant la sortie pour l'été 2002 de ses premiers téléphones compatibles EMS, le T20e et le T29. Si ces services, promus à grand renfort de campagnes publicitaires, ont reçu un accueil plutôt favorable auprès des adolescents essentiellement, leurs limitations techniques ont cependant contribué à freiner une adoption plus massive. La normalisation de la V5 de l'EMS par le Third Generation Partnership Project (3GPP) au début du mois pourrait changer la donne.

"L'ancêtre des EMS , c'est le smart messaging de Nokia", rappelle Fabrice Segura, directeur technique de Swapcom, un éditeur de logiciels pour applications mobiles membre du 3GPP. Selon lui, les avancées de la dernière version d'EMS sont significatives sur plusieurs points. Au niveau du
formatage des données d'abord, puisque les EMS vont pouvoir assurer la gestion des attributs de couleurs en plus des caractètes gras et soulignés qu'autorisait déjà la V4. Au niveau de la taille des messages ensuite, qui en théorie pourront être 8 fois plus longs que la V4 plafonnée à 160 caractères (comme les SMS) grâce notamment à un procédé de compression des données. "Avec l'implémentation de LZSS, un algorithme de compression qui permet de factoriser certains éléments, on gagne de la place par rapport à la V4 qui était loin d'être optimisée pour faire passer des messages riches", explique ainsi Fabrice Segura. Mais c'est surtout la possibilité d'envoyer des animation en mode séquentiel (à base de fichiers bitmaps) ainsi que des icônes en couleur qui représente l'avancée la plus intéressante. Enfin, la prise en charge d'un algorithme de graphisme vectoriel pourra permettre de saisir à la main de petits dessins simples (via un stylet), pour les téléphones communicants équipés de ce genre de fonction.

Plusieurs fabricants de terminaux ont d'ores et déjà annoncé le support des EMS V5, parmi lesquels Sagem, qui devrait implémenter la norme sur les téléphones de la gamme my X-5, prévus pour le second trimestre 2002. Comme le souligne le directeur technique de Swapcom, même si certains constructeurs fourbissent actuellement leurs armes et annoncent pour bientôt la sortie de terminaux compatibles MMS (comme le Nokia 7650 par exemple), il leur faudra s'accomoder des 9,6 Kbt/s du réseau GSM pour quelque temps encore. De quoi ouvrir de belles perspectives aux EMS, dont le poids (entre 140 octets et 1 Ko à comparer aux 30 à 50 Ko des MMS) s'accorde mieux - pour le moment en tout cas - aux exigences de pragmatisme.

[Marc Lemesle, JDNet]
 
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