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L'i-mode made in France, c'est pour très bientôt
Candidat enfin officiel à une licence de téléphonie mobile de troisième génération, Bouygues Telecom a choisi la technologie i-mode de NTT DoComo. L'occasion de comparer ses mérites à ceux du Wap. (Jeudi 18 avril 2002)
     
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Bouygues Telecom l'a donc confirmé officiellement: candidat à une licence de téléphonie mobile de troisième génération, l'opérateur a de plus choisi de travailler sur la technologie i-mode du japonais NTT DoComo, une concurrente du Wap.
L'i-mode n'a toutefois pas attendu Bouygues Telecom pour arriver en Europe: cette technologie est déjà présente aux Pays-Bas, via KPN Mobile, et en Allemagne, via E-Plus (filiale de KPN Mobile). En France, adossé à un accord de licence de 10 ans, Bouygues compte lancer ses premiers services i-mode dans les 12 mois à venir. L'occasion de s'arrêter sur les mérites comparés des deux technologies en concurrence: Wap et i-Mode

Cette comparaison entre le Wap et l'i-mode est-elle vraiment pertinente ?
Si les deux technologies vont de fait se retrouver en concurrence à travers les offres des opérateurs, il faut toutefois garder à l'esprit que le Wap et l'i-mode ne recouvrent pas le même périmètre technique:

Le Wap (Wireless Application Protocol) désigne uniquement une spécification destinée à la publication de services via les téléphones mobiles. Une spécification qui, élaborée sous la tutelle d'un consortium (le Wap Forum) fait office de standard.

Ce que l'on nomme l'i-mode couvre un système plus large élaboré par un seul opérateur, NTT DoComo, et auquel d'autres opérateurs accèdent en négociant des licences. Maîtrisé de A à Z par NTT DoCoMo, l'i-mode a été conçu de façon globale, du terminal aux services en passant par la nature même du réseau. En effet, une part du succès de l'i-mode tient au fait que NTT DoCoMo l'a d'emblée adossé à un réseau par commutation de paquets qui permet une connexion permanente. Une possibilité hors de portée de portée des réseaux GSM qui fonctionnent par commutation de circuit - il faut "appeler" pour être connecté. Le Wap pour sa part peut fonctionner sur les deux types de réseau.

La nouvelle version de Wap (2.0) n'a-t-elle pas été imaginée pour fonctionner sur les réseaux GPRS et UMTS ? L'i-mode est-il compatible avec ces infrastructures ?
Wap 2.0, qui introduit le support du protocole Internet TCP/IP, a en effet été imaginé dans la perspective de réseaux à commutation de paquets comme GPRS. Ces infrastructures représentent des environnements assez naturels pour l'i-mode qui n'a jamais connu les réseaux "classiques" comme le GSM. Autrement dit, l'i-mode va fonctionner sur les réseaux GPRS ou UMTS.

Le Wap et l'i-mode utilisent-ils des langages communs pour décrire les services ?
Non et c'est là l'un de leurs différences fondamentales. Dans sa première version, le Wap utilise le WML (Wireless Markup Language), langage conçu spécifiquement pour les besoins des téléphones mobiles. Les services i-mode en revanche sont décrits à l'aide du cHTML (Compact HTML), un sous-ensemble de HTML auquel NTT DoComo a ajouté quelques balises spécifiques. Dans la pratique, le cHTML, grâce à sa filiation avec le HTML s'est avéré bien plus souple d'emploi que le WML. Pour preuve: au Japon les sites de particuliers au format i-mode pullulent. On ne peut pas vraiment en dire autant des sites Wap... Le Wap Forum a retenu la leçon : dans la spécification Wap 2.0, WML est conçue autour de XHTML (reformulation de HTML en XML).

Le Wap et l'i-mode sont-ils vraiment conçus pour la même cible ? Le premier ne s'adresse-t-il pas aux entreprises et le second aux particuliers ?
Il est vrai qu'en France le Wap est resté pour l'essentiel cantonné à des usages professionnels. Par défaut, est-on tenté d'ajouter. La version 2.0, et notamment son service de messagerie multimédia (Multimedia Messaging Service), a bien entendu pour ambition d'élargir cet horizon. L'i-mode pour sa part a fait un tabac auprès du grand public au Japon (32 millions d'utilisateurs début 2002). Il faut dire que NTT DoCoMo a bien travaillé pour cela: des téléphones portables avec écran couleur, de nombreux services ludiques en ligne... Ajoutons le contexte particulier du Japon, où le faible taux de pénétration des PC contraste fortement avec les taux d'équipement en terminaux mobiles, et nous avons là une explication partielle du succès de l'i-mode. Succès que NTT DoCoMo et ses partenaires vont tenter d'étendre au-delà du Japon et du grand public... Jolie bataille en perspective.

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[Cyril Dhenin, JDNet]
 
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