Partout dans le monde,
Linux conquiert des marchés symboliques dans
les administrations. Le système d'exploitation
au pingouin a été adpoté par le
parlement allemand ainsi que par les postes chinoises
pour la gestion de leur sécurité. Linux
fait aussi tourner un calculateur de très haut
vol pour la recherche du département de l'énergie
américain, il est très présent
dans le domaine de la défense et du contre-espionnage
aux Etats-Unis, au Canada, en Allemagne, en Angleterre,
en Espagne, en Chine, à Singapour et en France.
On ne compte plus le nombre de ministères équipés
en Europe et en Asie.
Dans l'Hexagone, le ministère
de la Défense, celui de l'Education et de la
Culture ont intégré Linux à leurs
infrastructures. Et même s'il n'y a pas encore
d'étude qui évalue la pénétration
de l'OS au pingouin dans le secteur public, il est certain
que Linux multiplie les conquêtes : "Dans
chaque procédure d'attribution des marchés
publics, les sociétés sont libres de proposer
à l'administration des solutions sous Linux,
explique Jean-Paul Degorce-Dumas - chargé de
mission pour les logiciels libres dans l'administration
française. Comme l'OS est souvent très
compétitif, et comme il ne fait plus peur à
personne, ils sont de plus en plus nombreux à
l'adopter."
Les
serveurs surtout
Reste à savoir où, précisément.
A coup sûr, Linux gagne des points sur le marché
des serveurs. L'os de Linus Torvalds est à ce
jour le numéro deux des systèmes pour
serveurs
dans le monde - tous secteurs confondus. Il n'y a donc
pas de raison que l'administration ne suive pas le mouvement.
Pour Jean-Paul Degorce-Dumas, "Linux est sans doute
la moins chère des plates-formes pour serveurs.
Les décideurs de l'administration en sont bien
conscients, et certains ministères ont décidé
de faire migrer une partie de leurs machines. D'autres
vont suivre, comme le mininstère de l'Intérieur
incessamment".
En revanche, les choses
semblent moins simples sur le marché des supercalculateurs,
particulièrement prisés par les centres
de recherche publics et certains ministères.
Mais là aussi les choses avancent : le département
de l'énergie américain a récemment
commandé à Hewlett-Packard une deuxième
machine sous Linux, qui se trouve être la plus
puissante des configurations jamais construite avec
Linux. Et de façon générale, les
côuts très compétitifs des serveurs
multiprocesseurs font réfléchir nombre
de décideurs informatiques dans les administrations.
L'aide
du gouvernement
Pourquoi un tel succès ? A en croire Jean-Paul
Degorce-Dumas, l'OS au pingouin est un système
interopérable et sûr. "Mieux :
lorsque l'on développe une solution sous Linux
pour une mairie par exemple, on peut l'étendre
sans coût supplémentaire à d'autres
mairies, ajoute-t-il."
Des
qualités indéniables, mais qui ne justifient
sans doute pas l'existence d'un poste dédié
à la promotion des logiciels libres par Matignon.
Cependant, cette fonction a été créée
il y a quelques mois au sein de l'Atica
- l'agence pour les technologies de l'infomation et
de la communication. "Il est vrai que derrière
le poste que j'occupe, il y a bien une volonté
politique, en provenance directe du cabinet du premier
ministre. Je l'explique comme ceci : le précédent
gouvernement a sans doute pensé qu'on ne pouvait
pas faire confiance à un seul partenaire sur
la totalité de l'infrastructure logicielle d'un
pays. Il a dû souhaiter travailler avec au moins
un partenaire de plus."
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