Acteurs
Zandan lève 2,5 millions d'euros pour ses outils de téléphonie mobile
Avec ces nouveaux fonds; Zandan va chasser en dehors de l'Europe. Ses produits : un outil de test de contenus pour terminaux mobiles, et deux autres applications en cours de développement. (Jeudi 13 juin 2002)
     

Le chiffre fait rêver par les temps qui courent : 2,5 millions d'euros. C'est la somme déboursée par les investisseurs de Zandan pour boucler le deuxième tour de table de l'éditeur. L'importance de la levée de fonds en dit long sur la réussite du pari de deux anciens du monde du consulting informatique. Tout a commencé en Mai 2000 : "Jerôme Jacq et Fabrice Véniard pensent que le marché très spécifique des logiciels de test de contenus pour opérateurs de téléphonie mobile a atteint une masse critique. Pour eux, il est temps de sortir un produit", confie Rémi Lacombe, PDG de Zandan.

Et de fait : les opérateurs de téléphonie mobile ressentent à
cette époque le besoin de tester la qualité des contenus mis en ligne par leurs nombreux partenaires éditoriaux - des partenaires qui concoivent des portails WAP par exemple. La plupart d'entre eux développent donc leurs propres outils de test des services mobiles afin de contrôler la conformité des contenus de leurs partenaires aux règles techniques et ergonomiques élémentaires : la taille d'une image ne doit notamment pas dépasser la taille de l'écran.

Juste au bon moment
Mais comme l'indique Remi Lacombe, "tout celà marchait encore beaucoup à l'huile de coude". C'est donc là qu'intervient Zandan, qui commercialise son M-Viewer. Cet outil "permet de tester en mode visuel chaque service en ligne, et d'établir la liste des erreurs techniques et ergonomiques de chaque portail. Le temps d'attente et les erreurs de code sont donc passé au crible, ainsi que les problèmes liés à certains terminaux. La procédure de test peut être personnalisée et prendre en compte les spécificités de la plupart des terminaux de téléphonie mobile" affirme Remi Lacombe. M-Viewer fonctionne déjà avec les standards Xhtml (PDA et autres), WML (WAP), et bientôt avec le Chtml (i-mode). De quoi réaliser un solide écrémage des erreurs de conception, et redresser les bretelles des partenaires éditoriaux les moins rigoureux.

Résultat ? Un franc succès, puisque l'enteprise a généré un chiffre d'affaires de plus d'un millions d'euros sur les 12 derniers mois (activité de services compris). La plupart des grands opérateurs Européens ont répondu présent, avec Orage, Vodafone, Telefonica, Proximus, etc ... Le succès est au rendez-vous, mais Zandan ne veut pas s'en tenir à cette première offensive. L'entreprise souhaite développer deux nouveaux produits. Seulement voilà : "le sujet est sensible, on pourrait même dire stratégique", et nous en saurons peu. Tout juste de quoi apprendre que ces deux nouveaux outils "permettront d'automatiser la création de contenus mobiles - pour le premier -, et de gérer les relations entre l'opérateur mobile et ses partenaires". Des outils complémentaires au M-Viewer, bien nichés eux aussi sur le même segment vertical.

Un marché gargantuesque
Quid du marché ? Il est considérable, à n'en pas douter. Si l'on en croit Rémi Lacombe, il y aurait à cette heure "un millier d'opérateurs de téléphonie mobile au monde, qui regrouperaient au total 1 milliard d'utilisateurs dans la plupart des pays du monde". C'est à dire une marge de croissance immense pour Zandan, qui partage ce marché avec "un seul concurrent Anglais - ArgoGroup". Fort de ses 22 clients européens, Zandan souhaite bien sûr conquérir les marchés Américains et Asiatiques, où il est très peu présent. Un objectif qui lui coûtera "sans doute à peu près la moitié des 2,5 millions d'euros que nous avons levés. Nous allons lancer dés Juillet un campagne de presse internationale avec Publi France, visant à faire découvrir notre offre à de nombreux prestataires de service en téléphonie mobile de part le monde". Pas d'ouverture de bureaux tous azimuts : Zandan cherche des partenaires qui prendront en charge la distribution de ses outils dans le monde. Ce qui lui permettra de ne passer que de 30 à 42 personnes en un an.

Tout celà permet à Zandan d'espérer une croissance de ... 50 à 100 % par an. Un chiffre bien modeste au regard du marché potentiel, mais qui a le mérite d'être sage pour Rémi Lacombe : "mieux vaut annoncer des résultats modestes et y parvenir que faire l'inverse". Des objectifs qui devraient en tout cas permettre à Zandan de réaliser un retour sur investissement dés 2003 : "les produits sur lesquels nous travaillons ont un cycle de rentabilité très court, sensiblement égal à un an". De l'avoeu même de son PDG, Zandan devrait donc être une affaire juteuse une fois cette année écoulée. Ce qui n'a pas échappé aux fondateurs de l'entreprise, qui détiennent toujours à peu près la moitié du capital de Zandan, ainsi qu'au fond d'investissement BNP-Europe Telecom et Media Fund 2, qui détient désormais l'autre moitié. Tous se frottent les mains.

[Nicolas Six, JDNet]
 
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