Un
groupe de près de 200 sociétés vient
tout juste d'annoncer le lancement d'un nouveau consortium.
Baptisé Open Mobile Alliance (OMA), celui-ci se
donne pour objectif d'élaborer une pléiade de standards
pour faciliter l'interopérabilité des technologies
mobiles à tous les étages : terminaux,
réseaux et serveurs. Destiné à couvrir
les domaines de la téléphonie et des assistants
personnels, OMA est né d'une fusion entre deux
organismes de standardisation : l'Open Mobile Architecture,
qui a été lancé sous l'égide de Nokia
en novembre 2001 et le WAP Forum -le groupement qui
orchestre les travaux autour du Wireless Application Protocol.
Déjà, ces deux fondateurs ont été
rejoints par d'autres consortiums. Parmi eux, on compte
notamment l'initiative
SyncML,
le Location Interoperability Forum, le MMS Interoperability
Group ou encore la Wireless Village Initiative. Aux côtés
de ces organes de standardisation, l'OMA est également
soutenu par des constructeurs du monde de la mobilité,
tels que Motorola, Ericsson ou encore Siemens... et des
éditeurs, comme Microsoft, Sun, Oracle et BEA.
Grand absent de la nouvelle alliance : Palm Computing,
dont le système d'exploitation (PalmOS) équiperait,
rappelons-le, plus de la moitié des assistants
personnels vendus sur le marché.
Comment expliquer cet engouement ?
Pour la plupart des acteurs cités, un projet tel
que Open Mobile Alliance est nécessaire au lancement
des technologies mobiles de troisième génération
(UMTS, etc.). En favorisant l'émergence d'une infrastructure
de standards, il pourrait s'ériger en garant de
l'interopérabilité entre systèmes
des fournisseurs de services... et réseaux fournis
par les opérateurs. Une réalité qui
est encore loin d'être effective aujourd'hui, le
marché se caractérisant plutôt par
une multiplication des technologies propriétaires
dénuées de liens entre elles.
Pour l'heure, OMA prévoit de s'attaquer à
l'élaboration de langages de présentation
-tel que XHML (eXtensible Markup Language)- et de formats
de message -comme MMS (Multimedia Message Service). Autres
travaux évoqués : la définition
de mécanismes de location de services, de gestion
des droits d'accès et d'administration des terminaux.
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