Sécurité
Quant les images Jpeg deviennent des nids à virus
On le sait désormais, même une image peut cacher un virus. Pas de panique: l'intrus est jugé peu dangereux. Pour le moment... (Lundi 17 juin 2002)
     
Activité de Network Associates spécialisée dans les solutions d'antivirus, McAfee Security a annoncé jeudi avoir découvert l'existence d'un virus se déplaçant sous forme de fichiers JPEG. Baptisé W32/Perrun, il est présenté par la division de NA comme l'un des tous premiers codes malicieux véhiculés par ce format d'images. Le seul cas répertorié dans ce domaine remonterait à 1994. Baptisé "This is not a Joke!", le virus révélé à l'époque aurait été repéré suite à l'infection d'un serveur BBS (Bulletin Board System) de Chicago. Concrètement, son programme était placé dans les champs de commentaires de documents JPEG. S'activant lors du chargement de ce dernier en mémoire (ROM), il affectait notamment l'exécution du système d'exploitation DOS ainsi que le pilote de la carte vidéo de l'ordinateur.

Un virus couplé à un extracteur
Pour s'exécuter, le virus détecté par McAfee Security nécessiterait la présence, sur la machine infectée, d'un
second fichier. Programme exécutable, ce dernier serait conçu pour extraire le code intégré à l'image... avant d'activer le virus correspondant. Cette action se traduirait notamment par une extension de l'épidémie à tous les fichiers JPEG ouverts par la suite sur le même disque dur. "La présence préalable de ce code conditionnant l'activation de W32/Perrun, cette découverte représente plus une curiosité qu'un réel danger, rassure Vincent Gullotto, l'un des responsables du département antivirus de Network Associates (dixit CNet). Certes, nous l'avons jugé peu risqué. Cependant, force est de noter que nous n'avons jamais observé de cas équivalent dans le passé".

Ciblant uniquement les ordinateurs tournant sous Windows, la version actuelle de W32/Perrun ne serait pas équipée d'un mass-mailer : un programme assurant la transmission du virus par e-mail à l'ensemble des entrées d'un annuaire de contacts. Reste que, selon certains experts, il en suffirait de peu pour transformer cette première mouture en véritable bombe. L'une des modifications évoquées passerait par l'utilisation de techniques permettant de cacher un code dans une image sans en corrompre les traits... Conclusion : il devient plus que jamais nécessaire de prendre garde aux fichiers JPEG.
[Antoine Crochet Damais, JDNet]
 
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