Acteurs
6. Le client Java versus le client Windows
A une époque, Sun bataillait pour imposer le "Network Computer Java" face au PC sous Windows. Une bataille révolue. Aujourd'hui, c'est de l'intégration de Java dans Windows XP dont il est surtout question. (Lundi 24 juin 2002)
     
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Difficile, voire impossible, de vouloir tenir tête à Microsoft sans s'en prendre à son assise principale: le poste client sous Windows. Assez logiquement, Sun s'y est essayé. Il y a cinq ans environ, dans un contexte qui, il est vrai, pouvait sembler propice à cette tentative. A cette époque, Java commence tout juste à faire des étincelles tandis que les études pleuvent sur le "TCO" du PC sous Windows. TCO ? "Total Cost of Ownership", autrement dit, le coût total de propriété d'un PC, coût qui comprend notamment la maintenance et l'administration de la machine. Face au TCO élevé de ces PC, Sun, soutenu dans cette initiative par Oracle, se lance dans l'aventure du Network Computer Java. Un terminal, un poste matériel très minimaliste donc, embarquant juste de quoi exécuter une machine virtuelle Java, les applications Java étant téléchargées à la volée depuis un serveur.

Sur le papier, l'argumentaire n'est pas absurde. Loin de là. Avec une configuration matérielle minimale et une
administration centralisée, le NC Java affiche évidemment un TCO en deça de celui du PC. Reste qu'à l'époque Java est encore bien jeune: les applications Java sont encore peu nombreuses, les performances de la machine virtuelle Java discutables et l'impact sur le réseau de ces appliquettes Java une source légitime d'inquiétude... Certes, Sun prend soin de présenter ce NC Java comme une alternative à un poste bureautique basic et non comme une alternative à une puissante station de travail. Mais cette prudence ne suffit pas: trop jeune et sans doute trop limité pour défendre sa valeur ajoutée face aux parc Wintel, le NC Java reste, à quelques exceptions près, devant les portes des entreprises.

Si l'histoire de Java se déroule depuis du côté des serveurs (avec le modèle J2EE), Sun n'a toutefois pas fait table rase de toute ambition du côté du poste client. Le débat a simplement pris une autre forme. L'objectif dorénavant est d'assurer la présence dans Windows d'une machine virtuelle Java (JVM) qui se conforme à 100% aux spécifications de Sun. Et c'est sur ce point que l'affrontement avec Microsoft va se durcir pour finalement éclater devant les tribunaux. On passera sur les multiples rebondissements de ce feuilleton technico-juridique pour retenir que Microsoft envisage dans un an et demi environ de ne plus intégrer de JVM dans Windows. Sun affirme y voir une tentative de Microsoft de décourager les développeurs d'investir dans Java à moyen terme. Remarque surprenante à l'heure où l'essentiel des développements Java se font côté serveur. Et de fait, la question de la JVM dans Windows intrigue peu de monde à part les deux intéressés. L'opposition Sun-Microsoft prend là une dimension très symbolique. Logique pour un vieux duel...

Lire aussi :
1. Chevalier blanc contre chevalier noir
2. Microsoft Office versus StarOffice
3. L'architecture J2EE versus l'architecture .Net
4. Web Services : la nouvelle scène
5. Passport versus Liberty Alliance

[Rédaction, JDNet]
 
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