|
|
|
|
Infrastructure & Chantiers |
Les
serveurs en lame en quête d'un moyen de mutualiser leurs
ressources |
Les serveurs en lame font la taille d'une carte, consomment peu et sont bon marché. Des avantages que F5 Networks tente de préserver quand ces serveurs sont exploités en grappes. (Mardi 25 juin 2002) |
|
Plus
petits, moins gourmands en énergie, et ...
moins chers ! C'est l'équation étonnante
que le créateur des serveurs en lame a réussi
à traduire dans la réalité. Le fruit
de cette invention se présente le plus souvent
sous la forme d'une carte - assez proche du format
ISA - équipée de tout ce qui est nécessaire
pour constituer un serveur digne de ce nom : un processeur,
de la mémoire, et même un disque dur hérité
du monde des ordinateurs portable. Résultat :
on peut mettre plus de serveurs en lame dans un espace
restreint, tout en consommant moins d'énergie gràce
aux nouvelles puces pour terminaux mobiles, et surtout
pour un prix plus serré. Dans certains cas bien
sûr.
Là où
les 'lames' sont très concurrentielles, c'est "sur
le marché des 'frontaux', avec par exemple les
serveur Web,
Pop3,
etc." assure Alain Thibaud, responsable technique
de F5 Networks. Le marché connaîtra une excellente
croissance, si l'on en croit IDC et le Gartner. Le premier
prévoit une multiplication par dix du nombre d'exemplaires
vendus entre 2001 et 2004. Quant au Gartner, il fait état
d'une multiplication par 12 sur la période 2001-2006.
Une croissance alléchante, qui n'a pas manqué
d'attirer quelques grands noms du serveur, HP et Compaq
en tête. Les serveurs en lame devraient "devenir
une technologie technologie incontournable sur le segment
du moyen de gamme" selon Paul Sherry - Strategic
Sales Director pour F5 Networks monde.
Comment
mutualiser les ressources ?
Encore faut-il profiter de la puissance de calcul dégagée.
Dans cet exercice, les serveurs en lame ne font pas aussi
bien considérés que les serveurs en clusters :
"la technologie des lames ne permet pas de regrouper
toutes les ressources des grappes de serveurs sous le
contrôle d'une sorte d'OS unique, comme le permet
le clustering" confirme Alain Thibaud. Il existe
cependant des solutions qui permettent de faire travailler
plusieurs lames sur une seule application - via des procédés
de répartition des charges. Un
grand enjeu puisque "la majorité des serveurs
en lames ne peut pas se contenter de distribuer à
chaque lame une fonction, POP3, Web ou autre. La charge
de chaque application est en effet souvent trop lourde
pour fonctionner sur un seul serveur. Il faut donc mutualiser".
Des solutions matérielles
existent, commercialisées par F5 Networks notamment.
Mais on perd au passage une partie des avantages de la
technologie de lame : "il faut ajouter à
un rack 3U un autre rack physique, en 2U, pour mutualiser
les ressources d'un certain nombre de lames". Dommage,
puisque la technologie revendique précisément
son faible encombrement. F5 Networks a donc eu l'idée
de créer une technologie purement logicielle, qui
se base sur les ressources de la grappe de lames elle-même
pour gérer la répartition de charge :
"le load balancing est pris en charge par une ou
deux lames, dans un ensemble qui en comporte souvent 20.
On garde un seul serveur 3U, et on perd très peu
des capacités globales du système, puisque
seuls 2 lames travaillent son immobilisées".
Une technologie que F5 Networks est le seul à maîtriser.
Un prix
raisonnable
Par comparaison avec le procédé
matériel, le prix de la solution logicielle semble
avantageux - au sein de la gamme de F5 Networks au
moins : "il faut compter entre 20 000 et
40 000 euros pour un de nos serveur physique qui
gèrent les lames. Pour notre technologie logicielle,
on ne débourse que 5000 euros plus 500 euros par
lame". Ce qui permet d'accéder à des
fonctions
d'administration et de 'load balancing' assez pointues.
L'objectif est ainsi atteint : le serveur reste cantonné
dans un tout petit espace, et le ROI se fait très
rapidement. A condition toutefois "d'avoir besoin
de plus de 6 ou 7 frontaux", de l'avoeu même
d'Alain Thibaud. Une technologie à suivre ...
|
|
|
|
|
|