Comment
assurer une communication la plus réactive possible
entre un système d'information central et une
vingtaine d'entrepôts ? C'est à cette question
que BIC Europe a dû répondre à l'occasion
de la refonte de son système d'information autour
de l'ERP de JD Edwards. Une question d'autant plus délicate
à traiter que BIC Europe compte assurer la supervision
et l'administration de ces échanges avec
deux personnes déjà en charge de l'exploitation
des systèmes actuels. " Il faut compter
huit types de flux avec chaque entrepôt (demande
d'expédition, confirmation, mouvement de stocks
)
ce qui représente un trafic global important
", note Eric Blandin, directeur des systèmes
d'information de BIC Europe. Pas seulement en volume
: " si ces flux ne peuvent être orchestrés
correctement, nous serons tout simplement incapable
de servir nos clients ".
Pour
coordonner ces flux, Eric Blandin tourne son regard
assez rapidement vers les solutions d'EAI. " Par
comparaison avec l'ETL, l'EAI s'est imposé assez
rapidement. Nous étions déjà familier
de l'ETL et nous en savions assez pour savoir que cela
ne pouvait répondre à des besoins d'échanges
en temps réel sur un mode événementiel.
En outre, dans notre contexte, une architecture EAI
semblait la solution la plus adaptée pour obtenir
un retour sur investissement rapide ".
Le
choix de webMethods
En s'appuyant sur Vistali, cabinet de conseil spécialiste
en orchestration EAI, BIC Europe se lance dans une étude
comparative des solutions. Une étude à
la fois technique et financière. Les solutions
de Microsoft (Biztalk), de Tibco et de webMethods sont
ainsi passées au crible. " Techniquement,
nous n'avons pas pu retenir Biztalk à l'époque
car il n'était pas accompagné des connecteurs
adéquats, détaille Eric Blandin. Quant
à la plate-forme de Tibco, son serveur d'intégration
nous a paru très solide, en revanche les outils
d'administration et de supervision des flux nous ont
moins convaincu ".
Epaulé
par les consultants de Vistali, Eric Blandin s'oriente
donc vers la plate-forme d'intégration de webMethods.
Un choix technique validé financièrement
par une projection d'un retour sur investissement en
un an. Feu vert est donc donné à la mise
en uvre d'une plate-forme de test. Actuellement
en pleine mise en production, la plate-forme d'EAI intègre
une dizaine d'applications : l'ERP de JDE, Manugistics,
le référentiel produits, des applications
de gestion de la relation client, etc. Plusieurs dizaines
de flux au total.
Révolution
culturelle
Le déploiement d'une telle architecture a évidemment
demandé une coordination serrée : nomination
d'un responsable pour chaque application concernée,
réunions de suivi hebdomadaires, interactions
étroites durant les phases de spécification
puis de validation technique et fonctionnelle
Un long travail qui est aussi l'occasion d'un passage
de connaissance progressif et indispensable entre Vistali
et BIC Europe pour accompagner la révolution
culturelle que représente un tel projet.
"
Le déploiement d'une plate-forme EAI renouvelle
notre façon de penser l'architecture applicative,
explique le DSI de BIC Europe. Auparavant, les équipes
raisonnaient beaucoup en termes d'îlots applicatifs.
Désormais, l'arrivée d'une nouvelle application
est considérée comme une nouvelle source
d'informations qu'il va falloir partager et autour de
laquelle de nouveaux flux vont être orchestrés
". Il en est ainsi par exemple pour la plate-forme
Siebel qui va profiter des données en provenance
des entrepôts tout en générant elle-même
de nouveaux flux. " Pour l'entreprise, le principal
changement apportée par l'EAI est sans doute
là, résume Eric Blandin, dans cette nouvelle
façon de concevoir la collaboration inter-applications
".
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