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MIS A JOUR LE 09/01/2003
Microsoft a lancé ses développeurs dans
une nouvelle bataille : celle de la relation client.
Mais par où attaquer ce secteur qui est déjà
bien encombré ? Microsoft a coupé
court au suspense en définissant - enfin -
son coeur de cible : les PME de 25 à 500
employés. Plus précisément celles
qui n'ont pas les moyens de construire une architecture
de CRM complète par elles-mêmes.
Va-t-on
s'acheminer vers un logiciel en boite, tellement standardisé
qu'il en perdrait toute souplesse ? Microsoft promet
que non : la suite de CRM pour .Net sera conçue
pour être adaptative et "customisable" -
si le client le souhaite bien sûr. Le géant
de Redmond a bien compris qu'il s'adressait à
des entreprises qui se suivent mais ne se ressemblent
pas forcément, et que chacune d'entre elle a
des besoins bien particuliers. L'offre sera d'ailleurs
conçue pour pouvoir monter en puissance.
Quelques
manquements aux préceptes de .Net
Microsoft n'a pas non plus souhaité montrer de
préférence pour une architecture internalisée
ou externalisée. Son offre sera soit hébergée
chez un prestataire de service, soit installée
sur les serveurs de l'entreprise. De quoi contenter
à la fois les entreprises soucieuses de garder
la maîtrise de leurs ressources stratégiques
en interne, et celles qui souhaitent externaliser au
maximum ce qui les écarte de leurs préoccupations
principales. Le géant de Redmond s'attend à
ce que l'essentiel de ses clients optent pour l'implémentation
en interne.
Microsoft semble donc avoir
rangé au placard quelques unes de ses ambitions
initiales. Parmi les idées directrices de sa
stratégie .Net figurait en effet l'ASP -
l'implémentation des applications en mode hébergé.
Une stratégie que Microsoft semble promouvoir
de façon bien plus timide avec sa solution de
CRM.
Et les Web Services ?
Deuxième
grande promesse de .Net : la communication tous
azimuts vers d'autres plate-formes, grace aux Web Services.
Dans le produit final, un grand nombre de fonctions
de MS CRM devraient être acessibles par l'intermédiaire
de web services. Ce qui ne signifie pas que MS CRM
s'interfacera en un tour de main avec des logiciels
des autres éditeurs : connecter deux applications
par l'intermédiaire des web services est une
tache laborieuse, conditionnée à l'existence
d'un support de qualité des services web des
deux côtés. Il sera par conséquent
plus facile d'interfacer MS CRM à des logiciels
estampillés Microsoft, compatibles en natif.
Pour accéder à
une suite complète de CRM estampillée
Microsoft - incluant notamment la gestion des ressources
humaines, des clients et de la chaîne d'approvisionnement -,
il faudra débourser 400 dollars par utilsateur
et 1000 dollars pour le serveur. Voilà pour le
ticket d'entrée, en sachant qu'il existera également
une version 'professionnelle' proposée au prix
de 1400 dollars par clients, auxquels viennent s'ajouter
2000 dollars pour le serveur. Date d'arrivée :
la fin de l'année.
Demeure une inconnue :
cette offre ne va-t-elle pas télescoper celle
de Great Plains, une entreprise qui s'attaque elle-aussi
au marché des PME et qui a été
récemment rachetée par ... Microsoft ?
A suivre ...
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