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KPNQwest France désossée et revendue par petits bouts
La filiale Francaise de KPNQwest a été revendue à plusieurs opérateurs et ex-clients. Quant aux employés : tous ou presque ont été mis à la porte. Le liquidateur pouvait-il mieux faire ? (Lundi 22 juillet 2002)
     
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Les liquidateurs d'une entreprise en faillite se retrouvent dans la position inconfortable de l'arbitre, avec la délicate mission d'évaluer les actifs de la société et de trancher dans le vif. Impossible évidemment de satisfaire à la fois les investisseurs, les repreneurs et les employés. Dans le cas de KPNQwest France, il semble que ce soient les investisseurs qui aient été les mieux servis, au grand dam des employés : ils devraient être une dizaine seulement à ne pas pointer à l'ANPE - sur les 150 que comptait l'entreprise.

Le liquidateur a choisi de démanteler KPNQwest France et de la revendre par petits bouts. Une solution qui a selon toute vraissemblance le mérite d'être intéressante financièrement, mais qui fait fi des offres de rachat globales avancées par certains repreneurs potentiels - offres qui auraient préservé une partie au moins des emplois de l'opérateur.

Motivations obscures ?
Difficile cependant de connaître les motivations profondes qui ont animé le choix des liquidateurs : le mandataire judiciaire n'a pas souhaité répondre à nos questions. Cependant, au delà de l'intérêt financier des investisseurs, on peut avancer deux raisons valables : premièrement, le modèle économique de KPNQwest présentait, selon une source proche du dossier, des aspects hasardeux - on peut donc douter qu'un quelconque repreneur aurait pu renflouer le navire et sauver une grande partie des emplois.

L'autre raison est plus subtile : le principal repreneur de KPNQwest n'est autre que ... KPN Telecom, la société qui avait fusioné avec Qwest pour constituer le groupe qui fait aujourd'hui faillite. L'entité juridique de KPN n'a pas disparu, et elle acquiert aujourd'hui une partie de l'infrastructure technique de feu KPNQwest, pour la somme de 4 millions d'euros. KPN est un repreneur idéal : l'entreprise connaît logiquement l'infrastructure technique de KPNQwest sur le bout des doigts. Mieux : elle est le repreneur le plus indiqué pour assurer la continuité du service de KPNQwest, pour les clients qui n'ont pas migré.

Une réussite économique
Reste à lister la longue caravane des repreneurs : KPN Telecom a repris l'essentiel du matériel. Telia fait également partie des gros repreneurs : ils ont porté leur dévolu sur du matériel et sur la totalité des fibres en France. Quant à ADP Telecom et AOL, il sont récupéré les machines qui leur étaient dédiées chez KPNQwest. La majeure partie de l'infrastructure de KPNQwest a donc trouvé preneur.

Au final, cette liquidation n'aura pas été une braderie : "L'essentiel de l'infrastructure de KPNQwest France a été repris" confirme Jean-Michel Laveissière, le PDG d'Ipercast qui a lui-même participé aux négociations. Il est même plutôt étonnant que le matériel ait trouvé preneur à un prix relativement raisonnable, alors que les infrastructures télécom sont en surcapacité notoire.

Dommage toutefois que les liquidateurs n'aient pas cherché à faire comprendre les raisons de leurs choix : beaucoup d'observateurs ont eu la désagréable impression que cette faillite se réglait dans les coulisses.

[Nicolas Six, JDNet]
 
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