L'aventure de la gestion des performances
commence en 1967 : "les premiers outils étaient
réservés aux meilleurs d'entre-nous :
ils permettaient de savoir si le processeur, le disque
dur et la mémoire vive fonctionnaient en bonne
intelligence. Rien à voir avec les outils de 2002,
et qui s'en plaindrait ? La gestion des performances
est sortie de sa tour d'ivoire et son champ d'application
s'est radicalement élargi" explique Hervé
Dhelin, Directeur Marketing
de Mercury France.
Trois
grandes applications
La gestion des performances a désormais un objectif
ambitieux : éviter aux entreprises de perdre
du temps et de l'argent dans de coûteux disfonctionnements
informatiques. Pour y parvenir, elle agit de trois façons :
elle prévient les problèmes, elle résout
ceux qui se posent, et elle permet d'optimiser l'infrastructure -
pour faire mieux avec la même chose par exemple.
La
première famille d'outils tente de prendre les
problèmes à la racine. Elle opère
de deux façons : en résolvant les
erreurs d'administration avant qu'elles ne prètent
à conséquence, et en poussant les systèmes
d'information dans leurs derniers retranchements pour
vérifier qu'ils tiennent la route - on parle
alors d'outils de test. Prenons un exemple : un
DSI peut simuler un grand nombre de connexions sur un
site Intranet ou un applicatif pour vérifier
qu'il résiste à la montée en charge,
ou à un type de requêtes bien spécifiques.
Agents
de surveillance
Mais
nous sommes loin du coeur de la gestion de performance.
Son cheval de bataille, c'est la résolution des
disfonctionnements - qui coûtent chaque année
des sommes considérables aux entreprises. Depuis
les anicroches les plus classiques - comme le plantage
d'un serveur - aux plus subtiles - un temps
de réponse inacceptable sur le poste d'un employé
de banque par exemple. Les mots clé sont 'disponibilité'
et 'qualité de service'.
Pour
résoudre ces problèmes efficacement, il
faut mettre en faction des agents de surveillance aux
quatre coins du système d'information. Leur rôle
étant bien entendu de faire remonter des informations
sur chaque point du système, du poste client
au mainframe, en passant par la base de données
et les routeurs. Tout doit être pris en compte,
le hardware et le software bien entendu.
Les outils de gestion de
performance apportent une aide précieuse :
les alertes remontent au moment même ou le problème
surgit, ce qui permet de le corriger le plus rapidement
possible. Le fin du fin étant de guetter l'interruption
de service directement sur le poste de l'utilisateur,
ou sur les applications les plus sensibles d'un processus
métier. Cette nouvelle approche - end
user ou business process - est en train
de révolutionner la gestion des performances.
Savoir
trouver la racine du mal
Mais surveiller n'est pas une finalité en soi :
il faut encore réparer les dégâts.
Les outils de gestion de performance excellent dans
l'aide au dépannage. On
distingue deux types
de 'trousses de secours'. La console évidemment,
qui permet de visualiser toutes les composantes du système
d'information, de zoomer sur chacun d'entre-eux et de
faire remonter les messages d'alerte pertinents. Sans
elle, un DSI perdra beaucoup de temps à trouver
la racine du problème.
Mais on peut aussi recourir
à un outil d'aide au diagnostic. "Les infrastructures
deviennent de plus en plus hétérogènes,
et les diagnostics se complexifient" explique Sandra
Delaquaize, Brand manager de Tivoli en France (IBM).
Les produits d'aide au diagnostic sont donc devenus
un complément appréciable de la console
de monitoring. Une fois la source du problème
isolée, il reste à agir : on fait
alors appel à des outils d'administration.
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Logiciel ou service ? |
Les deux
vont souvent de pair : une entreprise peut
faire appel à des consultants pour implémenter
son système de gestion de performances logiciel.
Elle peut aussi faire appel à un prestataire
pour résoudre un problème persistant,
et être séduite par les outils utilisés
par les consultants. Cependant, les marchés
des services et des logiciels restent en partie
cloisonnés. Selon Hervé Dhelin de
Mercury "le chiffre d'affaires des services
de gestion de la performance est considérable.
Les gros acteurs sont HP, CA, IBM, Accenture, KPMG,
etc ... On trouve également des entreprises
plus petites - des éditeurs, des cabinets
de consultants principalement". |
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