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Les dessous de la lettre recommandée électronique... signée La Poste
Epaulée pour l'occasion par un tiers de certification, la société nationale a construit sa plate-forme autour de briques maison, basées notamment sur une infrastructure de clefs publiques. (Jeudi 19 septembre 2002)
     
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La Poste à l'ère de la lettre recommandée électronique
Un service de lettres recommandées électroniques est techniquement envisageable depuis bien longtemps. Seule l'autorisation légale de la preuve nécessaire à la certification des envois manquait au tableau pour le réaliser. Depuis deux ans, c'est chose faite. Une loi votée le 13 mars 2000 reconnaît la validité juridique de la preuve électronique et de la signature électronique... "Nous nous sommes lancés dans les semaines qui ont suivi cette adoption dans la rédaction d'un cahier des charges en vue concrétiser ce projet", raconte Catherine Epstein, directrice des nouveaux services aux entreprises à La Poste.

Dès lors, le groupe choisit de décliner la nouvelle offre en deux options : l'envoi électronique associé à une réception physique d'une part, et un processus d'acheminement électronique de bout en bout d'autre part. Ciblant dans un premier temps les grandes entreprises, les administrations et les professions libérales, La Poste entend tirer partie des certificats numériques pour fournir une preuve de dépôt, comme c'est le cas pour un recommandé "papier", ainsi qu'une garantie de l'intégrité des contenus - ce qui, notons le, représente l'une des conditions de l'application de la loi. "Il s'agit d'un service supplémentaire que n'offre pas le système traditionnel", commente Catherine Epstein.

Une architecture à plusieurs niveaux
Au final, La Poste découpe sa solution en trois niveaux. En amont, le tiers applicatif a pour but de reproduire la procédure postale le plus fidèlement possible, en termes d'ergonomie (bordereau, etc.) et de tâches de vérification des habilitations notamment. Une fonction qui passe par une intégration de la plate-forme au système de back office gérant l'annuaire des mandataires et des mandatés, ce qui représente près de 2,7 millions d'entreprises. "La validité de cette procédure a été construite sur la base des textes législatifs (code du travail et code civil entre autre)", tient à préciser Youval Eched, Directeur des services de cachet électronique à La Poste.

Le niveau qui vient ensuite assure la gestion des preuves nécessaires au processus d'envoi d'une lettre recommandée. Mettant en oeuvre à la fois des preuves de dépôt et de réception, il s'adosse pour ce faire aux formats en cours d'élaboration à l'AFNOR (Association Française de Normalisation). "Nous oeuvrons aussi à la définition de services de confiance pour d'autres domaines", détaille t-on à La Poste. Au programme de ces chantiers : la proposition de standards autour des preuves de transactions et de possession par exemple.

Garder confiance...

Baptisée "socle de confiance", la troisième et dernière couche de la plate-forme est conçue pour gérer sous forme électronique le "cachet" de La Poste. Entendez par là l'élément de la lettre qui fait foi au regard de la loi, et permet à la société publique de jouer son rôle de tiers de confiance. Schématiquement, ce niveau comprend trois services principaux : l'archivage des preuves qui est assuré en collaboration avec un organisme tiers (ici, la Caisse des Dépôts et Consignation), l'horodatage numérique - c'est-à-dire la génération du timbre électronique - en respect du standard RFC 31 61 (élaboré par l'IETF). Mais également la vérification de la signature électronique - qui a été préalablement attribuée à chaque utilisateur pour signer les accusés de réception. "Flux et données archivées font l'objet de processus de chiffrement et de gestion d'intégrité", complète Youval Eched. Une infrastructure de clefs publiques a notamment été élaborée pour répondre à ces problématiques.

Hébergée en partie par la SSII Atos, la solution de La Poste a fait l'objet d'un développement interne à partir de technologies fournies par divers éditeurs, français pour la plupart. La partie applicative tourne sous UNIX. Quant au "socle de confiance", il s'appuie à la fois sur UNIX et Windows. Des systèmes choisis principalement pour leur fiabilité d'exploitation. En vue de gérer l'audience à venir, cette architecture tourne sur une grappe de machines, couplée à des fonctions de répartition de charge. Actuellement en test, le premier service de lettre recommandée électronique devrait être lancé dans les tous prochains jours...
[Antoine Crochet Damais, JDNet]
 
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