Infrastructure/Chantiers
L'éternel débat du coût du logiciel libre
L'intégrateur Avanade entend montrer que les coûts cachés de Linux sont loin d'être négligeables pour un déploiement en bureautique. Mais, outre la position ambigue de cet acteur, le débat s'avère plus large et plus complexe. (Jeudi 31 octobre 2002)
     
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Linux peut être obtenu gratuitement, comme chacun sait: pour autant, si son déploiement sur un grand nombre de postes induit indubitablement de larges économies par effet d'échelle - l'absence de coûts de licences creusant dramatiquement l'écart en faveur de l'OS au pingouin à mesure que le nombre d'installations s'accroît -, de nombreux autres postes de dépenses doivent être pris en compte (intégration, conseil, formation, recrutement de compétences nouvelles, etc.).

Office XP moins cher que Linux/Open Office ?
Quant à savoir si les dépenses économisées en licences sont partiellement ou intégralement transférées en dépenses de service et de formation/recrutement, voire même dépassées par ces dernières, les avis divergent.

Dernier en date, celui d'Avanade, qui dans un communiqué publié le 28 octobre pointe les coûts cachés des logiciels libres, en prenant comme exemple l'installation combinée de Linux et de la suite bureautique Open Office, par comparaison à celle d'OfficeXP. Conclusion de l'intégrateur: Office XP ne revient au final pas si cher à moyen terme.

Oui, mais, Avanade est, rappelons-le, une joint venture entre Accenture et... Microsoft, et - à ce titre - l'un des principaux intégrateurs des solutions du géant de Redmond. La position de l'acteur est donc très particulière, mais néanmoins, certains des arguments avancés méritent d'être considérés de plus près.

L'inventaire des postes de dépense
Pour Avanade, qui juge que le principal avantage du logiciel libre est le prix des licences, particulièrement en ces temps de grogne contre la politique tarifaire de Microsoft, la liste des coûts au moins aussi importants que le coût des licences est la suivante:

la mise en place d'un infrastructure de distribution sur le poste de travail,
la formation (équipes d'installation, équipes de support, équipes d'administration, utilisateurs),
la mise à niveau de l'architecture technique,
la conversion des applications métiers, back office et poste de travail.

A tous ces points de vue, Microsoft apparaît plus intéressant que Linux, si l'on en croît Avanade. Pourquoi pas, mais rappelons que, outre la gratuité de la licence, le système d'exploitation libre possède également l'avantage de tourner - si besoin est - sur des composants matériels eux-mêmes peu chers. Ceci peut également entrer en compte.

Difficile de trancher
D'une manière générale, il est - pour l'instant - très difficile de généraliser un avis sur l'opportunité de déployer du libre en entreprise. Tout dépend bien sûr de l'importance du parc informatique, et de l'utilisation qui en est fait.

Si l'on quitte le terrain de la bureautique, sur lequel se place Avanade, Linux peut s'enorgueillir de s'adapter particulièrement bien aux gros réseaux comprenant de nombreux serveurs, et donc de garantir des capacités en production très satisfaisantes, se traduisant par des économies de maintenance et en termes de maintien de la qualité de service.

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Par ailleurs, Linux est très jeune (dix ans seulement), ce qui est à la fois un avantage (compte tenu de sa marge de progression, ses développeurs peuvent être confiant pour l'avenir) et un inconvénient (certains DSI ne le connaissent pas encore très bien et s'en méfient). Fautes d'exemples variés d'utilisation comparée du système libre et de son principal équivalent propriétaire - Windows -, il est ainsi malaisé de conclure trop rapidement.

[Serge Descombes, JDNet]
 
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