Quel est
le principe du CTI ?
L'appellation CTI
(Couplage Téléphonie Informatique) se suffit
presque à elle-même pour décrire ce
qu'elle recouvre: plus techniquement, il
s'agit d'instaurer un échange entre un autocommutateur
privé (PABX, Private Automatic Branch eXchange)
et un système informatique, quel que soit son environnement
technologique. Pour cela, le CTI s'appuie sur des standards
(comme le CSTA) et des interfaces (les API) permettant
de mettre en relation ces deux environnement hétérogènes.
Cette technologie déjà ancienne est depuis
1998 utilisée à son rendement maximum, notamment
dans les centres d'appels ou plus généralement
au niveau des relations clientèles des entreprises.
Qu'est-ce
que le CSTA ?
CSTA signifie Computer-Supported
Telecommunications Applications. Il s'agit d'un
standard développé par l'ECMA (European
Computer Manufacturer Organisation), une organisation
dont le but est la standardisation des systèmes
d'information et de communication. Le CSTA définit
un ensemble de services et protocoles pour la communication
entre informatique et téléphonie. Indépendamment
de la technologie utilisée, le CSTA définit
le protocole et les services à mettre en place
dans un LAN ou un WAN.
A
quoi servent les API ?
Si téléphonie
et informatique viennent d"environnements différents,
il faut trouver un référentiel commun
pour les faire communiquer. Les interfaces de programmation
(API, Application Programming Interface) les
plus utilisées dans ce domaine sont la TAPI (Telephony
API) de Microsoft et Intel et la TSAPI (Telephony
Server API) de Novell et AT&T. Notons aussi
la présence plus récente sur ce marché
de la JTAPI (Java Telephony API) issue de la
technologie Java.
Ces API permettent de fabriquer
des applications de téléphonie qui vont
fonctionner indépendamment du réseau téléphonique
lui même d'une part, et du mode de connexion entre
téléphonie et informatique d'autre part.
Si elles ont une fonction commune, ces trois API sont
différentes. Leur choix dépend grandement
de l'environnement technologique dans lequel on souhaite
les utiliser.
Quels
fonctionnalités offre le CTI ?
Le CTI permet avant tout
d'automatiser tout ce qui tourne autour du téléphone
dans l'entreprise. Ainsi il sera possible d'automatiser
des appels à partir d'un annuaire, de programmer
des appels selon les rendez-vous d'un agenda électronique.
En réception d'appels,
le CTI permet de les distribuer intelligemment sur tous
les postes disponibles. Cette fonctionnalité
s'appuie sur un serveur vocal accueillant les appels.
Comment
le CTI est-il utilisé ?
Grâce au CTI, l'utilisateur
doit pouvoir contrôler l'ensemble des fonctionnalités
de son téléphone à partir de son
poste informatique. La réunion de canaux différents
est également l'un des objectifs de la CRM. Pouvoir
gérer l'ensemble de ses clients, quel que soit
le canal qu'ils utilisent sur un même support
est synonyme de gain de temps et de simplification du
traitement des réponses. Le but est d'obtenir
une messagerie unifiée.
Plus généralement,
toutes les entreprises devant gérer un nombre
conséquent d'appels entrants ou sortants sont
susceptibles d'être intéressées
par cette technologie. Les secteurs d'activité
les plus utilisateurs de cette technologie sont les
opérateurs télécoms, bien sûr,
mais aussi les banques, les VPCistes et les sociétés
de télémarketing.
Doter les centres d'appels
de fonctionnalités informatiques permet de les
rendre plus performants en termes de rapidité
et de richesse fonctionnelle. La montée de page
à l'écran, qui permet de faire correspondre
l'appel d'un client avec les informations que la société
possède sur lui dans sa base de données,
est très appréciée.
Quelle
est l'évolution du marché du CTI ?
Selon une étude IDC,
plus de 22 000 sites devraient être équipés
de solutions CTI à la fin de l'année 2002.
Si la croissance du CTI a été initiée
par les centres d'appels classiques, le cabinet de conseil
pense que l'avenir de la CTI se situe au niveau des
centres d'appels informels de petite taille : services
commerciaux, service après-vente, help desk...
Le marché étant
encore jeune, IDC précise qu'aucun acteur n'est
encore parvenu à réaliser des économies
d'échelle. Selon le cabinet, "la politique
de partenariat et la maîtrise des canaux de distribution
sera un élément clé de réussite sur le marché".
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