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quoi sert la DRM ?
La DRM - acronyme
de Digitals Rights Management - permet de diffuser
des contenus sonores, textuels, etc. par voie numérique
tout en protégeant les droits d'auteur associés.
La DRM est issue d'un constat très simple :
les supports numériques sont particulièrement
propices à la copie : il suffit d'un clic
de souris pour dupliquer le contenu d'un fichier sur un
autre support. D'où l'intérêt de crypter
ces fichiers en mode natif, pour qu'on ne puisse les lire
qu'avec un lecteur adapté et sécurisé.
La santé de l'édition est étroitement
liée aux performances des solutions de DRM hors
desquelles il deviendra rapidement risqué -
voir inconscient - de pousser des médias vers
un ordinateur.
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Quels sont les médias concernés ?
Tous les médias sont
concernés à partir du moment où
ils peuvent être diffusés sous forme numérique.
A commencer par le son, qui est à l'heure actuelle
le premier marché de la DRM. Loin derrière,
la vidéo attend patiemment son heure, suivie
par la protection des images et celle des textes. Au
demeurant, dans son acception la plus large, la protection
des droits numériques inclut d'autres types de
fichiers : les contrats, les documents scientifiques
et les logiciels, même s'ils ne sont pas à
proprement parler des médias mais plutôt
des productions entrant sous le couvert de la propriété
intellectuelle.
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La DRM change-t-elle les modèles économiques
de diffusion ?
On peut le dire : la
DRM offre un contrôle beaucoup plus étroit
et paramétrable de la diffusion des contenus.
Il est d'ores et déjà possible de personaliser
dans le détail la diffusion de chaque fichier
commercialisé : combien de fois pourra-t-il
être copié sur un autre support, combien
de fois pourra-t-il être lu, pendant combien de
jours restera-t-il accessible, etc ... Une souplesse
de diffusion nouvelle qui n'existait pas sur les anciens
supports, et qui donne du grain à moudre aux
services marketing des diffuseurs. La
DRM n'est pas figée : d'autres modèles
de diffusion restent à imaginer, la seule limite
étant le degré d'enthousiasme du grand
public pour ces nouveaux procédés, qui
risquent toujours de bousculer ses habitudes, et d'échouer
à les séduire.
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De quoi a-t-on besoin pour construire une architecture
de DRM ?
Un système de DRM
se décompose en quatre briques. L'encodeur,
qui transforme les fichiers traditionnels en fichiers
cryptés - tout en les compressant à
la volée dans de nombreux cas. Une fois transformés,
ces fichiers sont diffusés sur Internet par l'intermédiaire
d'un serveur de streaming. A l'autre bout de
la chaîne, le client lit ce fichier grâce
à un player propriétaire, seul
capable de déchiffrer le fichier reçu
et de le diffuser. C'est la brique la plus problématique,
car les progrès constants de l'encodage nécessitent
de fréquentes mises à jour du player.
Or, tout téléchargement est un facteur
dissuasif du côté du client. Demeure une
quatrième brique, qui couvre toute la chaîne
de l'édition et de la diffusion : le gestionnaire
de droits, qui permet de spécifier à
qui reviennent les droits, selon quelle répartition
(pour chaque modèle de diffusion), qui permet
de vérifier si le client respecte bien les modalités
du contrat et de piloter tout ce qui est relatif à
la gestion de la chaîne de diffusion.
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La DRM est-elle 100 % efficace contre les pirates ?
Les éditions originales
des livres à succès ont été
reproduites sans autorisation dès les débuts
de l'imprimerie, les disques vinyle ont été
piratés peu après la création du
support, et l'on pourrait allonger la liste jusqu'à
aujourd'hui : les éditeurs ont toujours
du gérer le problème de la copie illicite.
L'apparition de supports numériques ne change
rien à cette problématique, et la course
contre la copie illicite ne fait que changer de terrain
d'affrontement.
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Est-il plus difficile de protéger un support
numérique qu'un support physique ?
Rien ne permet de le dire.
Aucun éditeur ne revendique un support inviolable,
mais tous ont pris les précautions pour rendre
la copie extrêmement difficile. Toutefois, l'informatique
évolue très rapidement, et les supports
numériques actuels ont toutes les chances d'être
piratés tôt ou tard - le WMA de Microsoft
l'avait été partiellement en 2001. Cette
fatalité a été prise en compte
par les éditeurs, qui ont conçu leurs
protections pour être évolutives :
en cas d'attaque, une parade doit être trouvée
au plus vite. La versatilité des supports numériques
peut ainsi se révéler être un avantage :
lorsqu'un support physique est "craqué",
on ne peut plus rien faire pour restaurer sa protection.
Lorsqu'un support numérique est mis à
mal, l'exercice se révèle non seulement
possible, mais bel et bien prévu par les éditeurs
de solutions de DRM.
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Qui va gagner la bataille ? Pirate ou éditeurs ?
La lute entre les pirates
et les éditeurs promet d'être sans fin,
et les diffuseurs de contenus devraient en retenir un
enseignement : lorsque l'on choisit une solution
de DRM, on choisit autant un logiciel qu'une équipe
de développeurs capable de réagir très
rapidement. Pour
clore le débat, rappelons enfin qu'il reste toujours
possible d'enregistrer un contenu sur une platine CD
externe via une sortie optique, ou de photographier
un texte à l'écran : le but restera
donc toujours de marginaliser le piratage, et non de
l'éliminer.
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Qui détient les clés du marché ?
Le marché est tenu
par trois poids lourds : Microsoft, RealNetworks
et Intertrust. Ce dernier éditeur a été
racheté mi-Novembre par Sony et Philips. Citons
également ContentGuard - particulièrement
actif du côté du XrML, Sun - qui est
le porte étendard de la Liberty Alliance, IBM,
Previex, Macrovision, etc ... Détail important :
le marché n'est pas encore rentable pour tous
les acteurs, et de nombreux éditeurs connaissent
des difficultés épisodiques. En 2005 toutefois,
IDC a prévu 3,6 milliards de dollars de chiffre
d'affaires pour la DRM.
Qu'est-ce
que le XrML ?
Ce langage - dérivé
du XML - pourrait à terme permettre à
tous les standards de DRM de communiquer entre eux.
Quelques grands noms de l'édition - emmenés
par son créateur ContentGuard - réfléchissent
à des spécifications au sein d'Oasis.
Microsoft, HP, Verisign et Universal sont de la partie.
La présence de Microsoft au sein du comité
de réflexion n'est d'ailleurs pas un hasard :
ContentGuard est détenu par Xerox et ... Microsoft.
Par conséquent, rien ne dit que le XrML sera
suffisamment novateur et attractif pour obtenir le soutien
de la concurrence.
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