> Comment
définir le concept OLAP ?
OLAP (pour OnLine
Analytical Processing) désigne une méthode
d'analyse représentée par un cube (ou cube
OLAP). Entendez par là un mode de traitement des
données d'une base comportant plus de trois dimensions.
Des axes représentés en général
par les réalités à prendre en compte
dans une analyse (comptabilité, produit, etc.).
Le processus en question se chargeant de les croiser via
des requêtes complexes pour aboutir à un
indicateur de résultat. Au final, il s'agira par
exemple de mesurer l'évolution sur trois ans (axe
1) du chiffre d'affaires (axe 2) lié aux ventes
d'une gamme de produits (axe 3) réalisées
en direction d'un profil client particulier (axe 4) sur
une zone géographique précise (axe 5).
Le concept OLAP serait apparu pour la première
fois en 1993 dans un livre blanc réalisé
par E.F. Codd, l'un des concepteurs des bases de données
relationnelles, à la demande d'Arbor Software (Hyperion).
Comment s'inscrivent les outils d'analyse OLAP au sein
d'une architecture décisionnelle ?
Les applications
OLAP sont intimement associées aux entrepôts
de données - c'est-à-dire les bases
qui, au sein d'une plate-forme de business intelligence,
se chargent de consolider (par le biais d'outils d'intégration
de données notamment) l'ensemble des informations
métier d'une activité, en vue d'en permettre
ensuite l'analyse. En fait, un datawarehouse
se résume en une architecture trois tiers :
- Une base relationnelle qui stocke et structure
les contenus,
- La couche d'analyse OLAP en tant que telle
(ou serveur OLAP),
- Les interfaces client de reporting.
Au sein d'une solution de business intelligence, OLAP
fait donc figure de logique applicative, couche prenant
en charge requêtes et traitement métier.
>
Les requêtes SQL ne pourraient-elles pas prétendre
remplacer OLAP ?
Non. A l'origine,
les premiers outils décisionnels ont cherché
à exploiter les possibilités de requêtage
des bases relationnelles. Cependant, cette voie a très
vite montré ses limites. En effet, les infocentres
traditionnels (OLTP - OnLine Transactional Processing
- à 2 dimensions) ne se prêtent guère aux requêtes croisées
ou multidimensionnelles. C'est pour répondre
à cette problématique que E.F. Codd élabore
la méthode OLAP.
>
Quels sont les avantages d'une telle application...
Le principal point fort
d'un dispositif OLAP résiderait dans la grande souplesse
de son mode de requêtage. En fonction des données dont
il dispose dans la base sous-jacente, un utilisateur
peut commencer par générer une représentation d'un chiffre
d'affaires par produit ou par région puis lui préférer
une vue par région et par produit. L'opération
ne nécessitera que quelques clics. Avec une base
multidimensionnelle, il lui suffit en effet de faire
pivoter le cube sans pour autant régénérer une requête.
>
... Et ses inconvénients et la manière
d'y faire face ?
Parce qu'elle se doit de pouvoir faire face à l'ensemble
des besoins d'interrogation actuels et futurs d'une
activité, une couche OLAP est trop souvent construite
autour d'un nombre exhaustif de dimensions. Une réalité
qui se traduit par une application volumineuse et des
temps de réponses souvent longs pour l'utilisateur final
- et ceci même si certains résultats de calcul sont
stockés en cache.
A la différence de cette stratégie, il est préférable
d'adopter une démarche de réflexion descendante en vue
de sélectionner avec le plus de précisions possible
les éléments de la base.
Quels
sont les différents types de modèles OLAP ?
Depuis 1993,
OLAP a donné lieu à plusieurs déclinaison :
- MOLAP (pour Multidimensional OLAP) désigne
les applicatifs multidimensionnels découlant
directement du concept initial (voir plus haut).
- ROLAP (Relational OLAP) renvoie à une
base relationnelle classique structurée pour
réagir à la manière d'une base
OLAP. Critiquée pour sa faible performance, elle
serait néanmoins mieux adaptée à
de grandes quantités de données.
- HOLAP (Hybride OLAP) repose sur des bases ROLAP,
et MOLAP, cette dernière prenant en charge les
contenus les plus souvent recherchés.
- DOLAP (Desktop OLAP) est un module OLAP directement
installé sur le poste client. Très rapide, il
demeure cependant limité en taille.
A
quels domaines s'applique OLAP ?
Ressources humaines,
ventes, opérations, etc. D'abord utilisés sur
les terrains de la finance et du marketing, les produits
décisionnels incluant des fonctions OLAP se sont
immiscés depuis quelques années dans l'ensemble
des départements de l'entreprise, tous secteurs
confondus.
Commentant ce point, certains
analystes affirment que la généralisation
des outils de reporting est en grande partie à
mettre au crédit de cette nouvelle catégorie
de plates-formes d'analyse. Des outils qui, grâce
à leur mode de calcul, se caractériseraient
par une grande simplicité de paramétrage
et une puissance d'analyse élevée. Sans compter une
capacité de décomposition hiérarchique des données
qui s'adaperait parfaitement au suivi des projets et
de l'organisation d'une entreprise.
|