RTC, RNIS, câble, DSL,
LS, satellite et BLR: autant de vocables qui parlent à
certains affranchis, mais qui en déconcertent beaucoup
d'autres...
Entamons
un petit rappel (nous ne reviendrons pas ici sur les
modems RTC à 56 Kbits/s) avec
le RNIS : les données qui transitent entre
l'ordinateur et le fournisseur d'accès sont codées
en numérique, et vous vous connectez à
une vitesse légèrement supérieure
à celle du réseau téléphonique
(64 Kbit/s) tout en établissant la connexion
en trois secondes.
On peut même envisager
de connecter plusieurs employés sur un seul faisceau
RNIS - regroupant plusieurs lignes -, pour
un total de 128, voire 256 Kbit/s. Problème :
pour 3 ou 4 postes, la facture mensuelle s'envole largement
au delà des 150 euros.
Quoi de plus commode que
le RNIS ? Le DSL et le câble bien sûr,
qui sont arrivés plus tard sur le marché.
Le DSL se contente de peu : il tire parti d'une
simple ligne téléphonique pour accéder
au Net en haut débit - de 128 à 2048 Mbit/s.
Et avec discrétion : la ligne téléphonique
reste utilisable à chaque instant et la connexion
est permanente - on se connecte une fois par jour,
et l'on reste en ligne autant que l'on veut.
La complainte
des "sans débits"
Encore faut-il
faire partie des privilégiés qui ont accès
au DSL. Une étude Ortel (Idate) évalue
à 74 % la proportion de français
qui en bénéficient. Mais n'oublions pas
ceci : 20 % du territoire seulement est couvert (voir
la carte de l'Ortel), ce qui laisse de nombreuses
entreprises "sans débit". Sur ce point
là au moins, ce n'est pas le câble qui
fera mieux : le challenger de l'ADSL n'est accessible
que dans 700 communes, sous réserve que l'entreprise
se soit faite raccorder au réseau câblé.
Les débits du câble
sont compris entre 64 Kbit/s et 512 Kbit/s (sauf exception).
Mais le câble,
s'il permet de télécharger à l'envi,
bride les flux d'information qui remontent vers l'Internet.
Au delà d'un certain quota, il faudra débourser
des sommes significatives pour chaque Mo "uploadé",
autrement dit envoyé vers Internet. A déconseiller
aux entreprises qui mettent fréquemment à
jour leur site Internet, ou qui envoient de gros mails
à leurs partenaires.
Câble et xDSL -
x car il existe plusieurs technologies DSL - sont
très recommandables pour les PME : pour
une somme fixe et raisonnable, on pourra connecter une
petite dizaine d'utilisateurs sur un seul point d'accès -
avec une qualité de service assez correcte. Pour
une somme plus élevée (plus de 300 euros
par mois), on pourra même envisager de relier
jusqu'à 25 postes sur une seule et même
connexion, avec un débit garanti par le fournisseur
d'accès.
Bien
préparer son choix
Mais au delà de 30 postes, le DSL rend les armes :
il faut alors s'équiper d'une LS - alias
liaison spécialisée, c'est-à-dire
un câble que le fournisseur tirera jusque dans
vos locaux. Ce sont les fameux T1, T2, T3, et autres.
La qualité de service des LS est irréprochable,
mais le prix de l'installation de cette technologie
est dissuasif. La
raison ? L'Etat oblige les opérateurs à
proposer un prix unique sur tout le territoire.
Mais quels critères
de choix adopter ? Avant d'opter pour l'une ou l'autre
des technologies, il faut avoir en tête une idée
bien précise de ses besoins. Combien de personnes
vont se connecter à Internet ? Quel pourrait
être leur usage aujourd'hui ? Et quel sera
leur usage demain ? Ont-ils besoin d'une connexion
très rapide ? Echangeront-ils de gros volumes
de données très régulièrement ?
Et enfin : est-il impératif que leur connexion
soit d'une qualité irréprochable. La qualité
de service a un prix qui n'est pas à portée
de toutes les bourses. Une fois ces questions éclaircies,
passez au tableau qui figure dans l'article
suivant : il vous permettra d'isoler la technologie
qui vous convient.
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