Un nouvel acteur français
positionné sur le créneau des moteurs de
recherche se dévoile. Lancée
en juillet 2000, la société en question
(Synomia), qui s'adosse à une enveloppe initiale
de 2 millions d'euros d'investissement, naît de
la rencontre entre un chercheur du CNRS et trois entrepreneurs
en quête d'une technologie de recherche Web susceptible
d'être implémentée sous forme de produit
fini.
Fort de ce premier socle (d'ores et déjà
breveté), Synomia a choisi de mettre au point une
solution en mode hébergé (à la manière
du Québécois Delphes
Technologies International). Pourquoi cette décision ?
Assurant une mutualisation des ressources (puissance machine,
bande passante, etc.) entre plusieurs clients, cette politique
de distribution lui paraît la mieux adaptée
au périmètre du système d'information
auquel elle compte s'attaquer : le site Web.
Un assistant
de requête
Baptisé
Synomia Site Search, le moteur de Synomia avance notamment
un dispositif d'assistance à la recherche. Présenté
comme l'une des principales valeurs ajoutées
fonctionnelles de l'outil, il propose à l'internaute
des requêtes lui permettant de préciser
le contexte de sa demande. Au terme "retraite",
il peut renvoyer, en fonction de la base sous-jacente,
les expressions "retraite complémentaire"
et "réforme des retraites", voire des concepts
approchant ou synonymiques - tels que "régime
complémentaire".
"Ce mécanisme repose en premier lieu sur
un traitement linguistique et syntaxique des pages HTML",
explique Martin Grosjean, directeur technique et cofondateur
de Synomia. Grâce à ces règles,
Synomia Site Search commence par décoder la structure
grammaticale des textes. Une analyse qui le conduit
à extraire des groupes de mots représentant
des expressions, puis les associer si nécessaire
- en repérant notamment leurs liens prépositionnels
au sein des paragraphes.
Une
administration automatique
Ainsi, la
solution dessinée par Synomia ne nécessiterait
ni dictionnaire ni thésaurus. Ses processus reposant
à 100% sur la connaissance acquise lors de l'exploitation
des contenus. "Ce procédé d'apprentissage
dit 'endogène' ne demande aucune intervention manuelle
en termes de structuration de l'index, ce qui au final
contribue à automatiser l'administration du moteur",
commente-t-on chez l'éditeur.
Affichant un prix d'entrée d'environ 110 euros
par mois, Synomia Site Search est d'ores et déjà
en production sur certains sites français, à
la CFDT
notamment. Mais au-delà d'une couverture hexagonale,
Synomia entend également tirer parti du caractère
ASP de son modèle pour étendre rapidement
sa zone de distribution à la Grande Bretagne et
aux Etats-Unis...
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