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Acteurs |
Affaire
SCO/IBM & Unix: Big Blue contre-attaque |
Après avoir été accusé de violer les brevets de SCO sur UNIX, Big Blue prépare sa défense... dans une affaire aux conséquences potentiellement lourdes. (Mardi 1 avril 2003) |
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IBM craint-il de se faire
voler la vedette sur le segment des systèmes UNIX/Linux ?
Suite à l'action en justice initiée par
SCO Groupe dans ce domaine (voir l'article),
le géant s'est décidé à préparer
sa contre-attaque avec soins. Dernier annonce en date :
la mise en place d'une stratégie de défense en
faisant appel aux meilleurs spécialistes des affaires
informatiques aux Etats-Unis.
Petit retour en arrière : SCO Groupe intente
un procès à IBM en mars dernier. Au centre des
accusations, l'éditeur de solutions d'infrastructure
(systèmes et serveurs) reproche à la firme
de violer les brevets sur UNIX (Unix System V) qu'il a
acquis quelques années auparavant... au bénéfice
d'une politique produit en faveur de Linux. Un abus qui,
selon lui, aurait conduit à une dépréciation de
la valeur du fameux système d'exploitation, sur
le segment des serveurs Intel en particulier.
Des
avocats qui se connaissent bien
Pour le représenter
dans ce procès, IBM a choisi Cravath, Swain &
Moore. Un cabinet qui présente pour principal avantage
de bien connaître la partie adverse. L'avocat de
SCO Group, David Boies (de Boies, Schiller & Flexner),
a en effet travaillé pour cette société
pendant de nombreuses années.
Quant
à David Boies, il n'est pas né de la dernière
pluie. Durant son passage chez Cravath, Swain & Moore,
il participe à nombre d'affaires importantes touchant
au secteur de l'informatique : il intervient notamment
dans les procès antitrust intentés contre
IBM puis Microsoft. Il fait également parti de
l'équipe chargée de défendre Napster
lors des actions des majors de l'industrie du disque contre
le système d'échange de musiques du même
nom (en point-à-point).
Linux
touché également ?
Bref, un choc
se prépare, chacun peaufinant son discours avant de se
lancer dans la bataille. Il est vrai que les décisions
de justice prises suite à cette affaire pourraient
être lourdes de conséquences. Si les dommages mis en avant
par SCO étaient reconnus, les gammes de produits
AIX d'IBM seraient alors remises en cause. Avec à la clef
le versement d'une enveloppe de réparation pouvant
atteindre jusqu'à un milliards de dollars...
Les retombés indirectes engendrées par une
telle jurisprudence sont incalculables. Le monde Linux
qui, rappelons le, s'inspire beaucoup de la technologie
UNIX pourrait être l'un des premiers à en
subir les répercussions.
Une affaire
catapultée au niveau fédérale
Pour éviter tout dérapage
en ce sens, IBM compte bien mettre toutes les chances
de son côté. Dans cette course, Big Blue
a d'ores et déjà indiqué par la voix
d'un représentant qu'il entendait porter l'affaire
au niveau fédéral, au détriment d'un
tribunal de l'Utah. Une cours de justice qui est considérée
peu encline à favoriser les grands groupes, à
l'instar des sociétés locales.
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