> Comment se définit
le niveau de qualité de service ?
Un
fournisseur s'attache à garantir les performances
de l'infrastructure matérielle (réseaux
et systèmes), et logicielle (services IP, messagerie,
systèmes serveurs, applicatifs, etc.) qu'il vend
à son client. Les deux parties signent un contrat
de niveau de service (SLA: Service Level Agreement) adapté
à chaque client et à chaque vente de matériel.
Le fournisseur et son client évaluent ensemble
les paramètres sur lesquels vont porter les garanties
de service: tolérance de panne, temps de réponse,
sécurité, calcul du coût, etc.
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Que contient le SLA?
Par
exemple, un hébergeur de sites Internet, avec
l'accord de son client, lui assurera une connexion continue
de son site Web sans perte de paquets pendant 40 minutes
au minimum. Le client et le prestataire s'entendent
ainsi sur un niveau acceptable de service. Ce niveau
devient une référence de mesure de la
performance.
Le contrat doit bien sûr
mentionner quelles contreparties l'entreprise recevra
en cas de non respect des seuils fixés par le
Service Level Agreement. Si effectivement un incident
intervient, le fournisseur peut s'engager à verser
des indemnités (plus ou moins importantes selon
la gravité du problème), et/ou à
réparer la panne suivant un certain délai
(délimité dans le contrat). Si les problèmes
persistent ou se reproduisent trop fréquemment,
les deux parties doivent avoir la possibilité
de renégocier le contrat SLA, voire dans les
cas extrêmes, de le résilier au tort du
fournisseur.
>
Comment peut-on évaluer que la qualité
de service est bien au rendez-vous ?
Pour
s'assurer d'une qualité des prestations conforme
au contrat, deux possiblités s'offrent au client.
Il peut soit installer un logiciel de SLM (Service Level
Management) qui lui permet de mesurer et de gérer
précisément les niveaux de service définis
par le contrat, soit faire appel à un prestataire
qui mesure cette qualité et lui fournit ensuite
un rapport d'activité.
> SLM : comment ça marche ?
L'installation d'un outil de SLM (solution de "gestion
de niveau de services") permet en général
de superviser le réseau et le système
d'information. Pour
en mesurer le niveau de qualité,
l'entreprise ou un prestataire dispose généralement
des sondes qui viennent surveiller, mesurer, détecter,
diagnostiquer les problèmes, alerter par e-mail
et/ou émettre des rapports d'activité
mensuels.
>SLA/SLM:
peut-on s'en passer ?
Une
concurrence française, européenne et internationale
de plus en plus rude et des clients de plus en plus
exigeants poussent les fournisseurs à
s'assurer du bon fonctionnement de leur matériel
ou de leurs logiciels, mais côté client,
négocier impose d'avoir au préalable défini
son propre "niveau de qualité acceptable",
directement lié à ses spécificités.
Une telle démarche n'est pas si simple à
mettre en oeuvre (à qui la confier, comment procéder
?), d'où l'apparition d'outils de SLM. Ainsi,
on peut se passer d'un SLM à condition d'avoir
établi les procédures qui vont permettre
de négocier en toute confiance. Quant à
se passer d'un SLA, tout dépend de la criticité
du service rendu, mais cela paraît bien risqué.
Mais encore faut-il négocier un SLA en rapport
avec la réalité !
>
Quels sont les principaux acteurs du marché
du SLM ?
De
nombreux éditeurs se positionnent sur ce marché
en pleine croissance. Selon une étude réalisée
par le Gartner Group, le marché mondial du SLM
a atteint en 2002 plus de 2 milliards de dollars et
se chiffrerait en 2003 à plus de trois.
Parmi les offres disponibles, citons : BMC (Patrol,
Mainview, Maxm et Site Angel), HP (Openview) ou encore
Computer Associates, Cisco, Compuware. Parmi les "challengers",
on trouve par exemple Allot, Auditec, Infovista, IP
Label, Keynote, Radware ou
Resonate. Côté prestataires, citons le
français Witbe, spécialiste de la performance
Web.
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