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Management |
Les
meilleures pratiques au coeur des processus logiciels
de l'UCB |
L'UCB adopte le modèle CMM pour améliorer ses processus logiciels, les meilleures pratiques constatées dans le monde jouant un rôle central dans la démarche. (Jeudi 17 avril 2003) |
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L'UCB, filiale de BNP Paribas
spécialisée dans le crédit immobilier,
adopte depuis 12 ans une démarche d'amélioration
de ses processus logiciels selon le modèle CMM
(Capability Maturity Model) développé
par l'université Carnegie Mellon de Pittsburgh.
Un modèle que le cabinet
BFD - dirigé par Philippe Michelin - a adapté
au monde bancaire et qui repose sur des bonnes pratiques
de développement logiciel.
Un
modèle très concret
"A l'origine,
il y a 12 ans, le projet concernait la refonte du système
d'information de l'UCB. Nous avons donc travaillé
avec BFD sur l'architecture fonctionnelle du système
puis sur les processus logiciels", précise
Roland Sire, directeur de l'organisation et des systèmes
d'information chez UCB.
Le modèle CMM - notamment obligatoire aux Etats-Unis
pour travailler avec le département de la défense américaine
- permet par exemple d'affiner de manière très
concrète les
spécifications et recettes fonctionnelles d'un
projet logiciel, de préparer des "journées
logiques" (journées calendaires simulées)
ou de passer d'un projet pilote à une phase d'industrialisation.
Avec, toujours en toile de fond, un recueil de meilleures
pratiques constatées dans des entreprises réputées
pour bien gérer leurs projets."Quand vous
n'avez rien, le modèle ne vous apporte rien !
Mais face à un système existant, il permet
de se poser des questions clés sur la manière
d'arriver aux mêmes résultats que certaines
autres sociétés dans le monde, avec ses
propres moyens", ajoute Roland Sire.
La certification peut être envisagée
Une démarche
qui peut mener à la certification, même
si cette dernière n'est pas un but en soi pour
l'UCB. Le SEI
(Software Engineering Institute) de l'université Carnegie
Mellon se charge de la réaliser de manière
très formelle. Une équipe dédiée de consultants
extérieurs et de collaborateurs internes choisit des
salariés qu'elle va interroger, thème par thème,
sur la façon dont ils pratiquent leur métier, au travers
de cas concrets.
Une note, allant de 1 à 5, permet à l'entreprise
de se situer par rapport à la norme et de mener
des plans d'actions en conséquence. En 1999,
l'UCB a obtenu une note de 2, s'améliorant en
2002 en décrochant une note de 3.
Un
modèle, mais aussi une philosopie d'entreprise
L'idée poursuivie
par Roland Sire est d'aller de plus en plus loin dans
la qualité de ce que sa direction fournit : une qualité
du "livrable" en lui-même mais aussi
et surtout du processus sur lequel il repose : "je
veux parvenir à un degré de maîtrise
de plus en plus élevé de tout le processus,
depuis le bon de commande jusqu'à la livraison".
Une démarche qui semble tenir d'une culture d'entreprise
bien ancrée, s'appliquant à différents
niveaux, notamment celui des ressources humaines. "L'époque
des héros et des concepteurs géniaux est révolue
! Je ne veux pas de développements relevant d'actes
de génie où les processus sont peu maîtrisés",
précise-t-il.
Et le manager d'ajouter : "cette démarche
nous permet d'être moins fragilisé par
rapport aux compétences internes. Nous recrutons d'ailleurs
beaucoup de jeunes dans le cadre de notre école de formation,
des jeunes que nous pouvons d'autant mieux faire monter
en régime que nos méthodes de travail sont encadrées".
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