Management
Sécurité : l'évaluation des risques à la rescousse du ROI
Evaluer le retour sur investissement des dépenses de sécurité n'est pas chose aisée. L'évaluation des risques présente de nombreux avantages qui mettent DSI et DAF sur un pied d'égalité. (Lundi 5 mai 2003)
     
En savoir plus
Evaluer le retour sur investissements de dépenses consacrées à la sécurité n'est pas chose aisée, tant il est difficile pour les DSI d'amener la preuve chiffrée des économies - présentes ou futures - réalisées par l'entreprise.

Certains universitaires et cabinets d'études s'y emploient néanmoins, mais leurs conclusions, parfois trop théoriques, sont fortement "rudoyées" par les financiers et décideurs en charge de ces budgets. Une lueur d'espoir subsiste cependant dans les méthodologies d'évaluation des risques, plus pragmatiques et moins discutables.

Des tentatives de crédibilisation du "ROI sécurité"
Les expériences, modélisations et autres tentatives pour quantifier, en fonction de différents paramètres, les bénéfices apportés par telle ou telle solution de sécurité sont légions. Une étude du cabinet Aberdeen expose des arguments incitant les DSI à adopter le même langage financier que leurs dirigeants : la rentabilité des dispositifs de sécurité se mesure à travers le choix des technologies les mieux adaptées à l'activité de l'entreprise.

Les données et systèmes sensibles sont ainsi protégés, les interruptions de service évitées, les coûts opérationnels réduits, la continuité de service assurée... ce qui contribue à la performance financière des métiers, au retour sur capitaux investis plus rapidement et à la diminution des coûts marginaux. La sécurité fait dans ce cas partie intégrante des processus générateurs de valeur.

Au niveau universitaire même
Autre exemple, celui de chercheurs de l'université Carnegie Mellon, en collaboration avec le CERT Coordination Center, qui ont tenté de modéliser la capacité - croissante - des systèmes informatiques à "survivre" aux menaces externes au fur et à mesure que les dépenses sécurité augmentent !

La courbe obtenue montre qu'un point d'équilibre peut être atteint entre les dépenses "à fonds perdus" - diront cependant les directeurs financiers - et la capacité "optimisée" - répondront les DSI - à résister aux attaques. Là encore, il s'agit d'une façon d'exprimer les choses, comme dans l'étude d'Aberdeen, ce qui bien entendu est à l'origine des conflits qui opposent DSI et DAF.

Evaluer les risques et s'approcher du consensus
Une troisième voie peut être trouvée par l'adoption par les entreprises d'une démarche reposant sur l'évaluation des risques liés à la sécurité. Cette méthodologie présente plusieurs avantages qui, même s'ils ne parviennent pas à concilier les intérêts de tous - limitent cependant fortement les divergences d'analyse.

Basée sur des processus managériaux de contrôle interne et d'analyse des contraintes et menaces, elle permet - par une démarche pragmatique - de comparer les risques potentiels encourus avec des événements déja survenus, ce qui présente l'avantage de mettre les différents protagonistes sur des bases identiques.

En savoir plus
Au délà de cette comparaison, la méthodologie permet également de prendre en considération des éléments autres que ceux directement liés à la perte de données, de service ou de disponibilité. Elle englobe en effet dans sa logique les avantages compétitifs que l'entreprise peut prendre sur ses concurrents, ce qui peut notamment se traduire par des parts de marché supplémentaires, aisément quantifiables, amenant ainsi de l'eau commune au moulin des deux directions qui s'affrontent sans cesse pour la définition d'un ROI lié aux dépenses de sécurité.

[Fabrice DEBLOCK, JDN Solutions]
 
Accueil | Haut de page
 
 

  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Auralog - Tellmemore | Publicis Modem | L'Internaute / Journal du Net / Copainsdavant | Isobar | MEDIASTAY

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Toutes nos newsletters