Le marché de l'intégration reste morose
A première vue, Atos Origin paraît limiter la casse. Pour preuve: son chiffre d'affaires s'établit à 781 millions d'euros sur les trois premiers mois de l'année, en hausse de quelques 4,2% comparée à l'année précédente. Cependant, force est de constater qu'à taux de change et périmètre constants (soit en excluant l'apport issu de l'acquisition de KPMG Consulting) cette augmentation se transforme en correction (de l'ordre de -6,5%). Une tendance que les responsables d'Atos Origin mettent notamment au crédit de la morosité du marché de l'intégration de systèmes.

Sur le terrain de l'intégration, Sopra affiche de son côté des résultats plutôt contrastés. Alors que ses revenus accusent un repli de 21,6% en Europe dans ce domaine (à 17,4 millions d'euros), la France reste stable - à 86,5 millions d'euros (-1,9%).

Des résultats très divers selon les secteurs cibles
Malgré ce contexte dégradé, Steria constate une hausse de 8% de ses prises de commandes au premier trimestre - par rapport à la même période en 2002. "Le marché européen des services informatiques poursuit sa décroissance et se caractérise par une faible visibilité et une pression persistante sur les prix, commente la société dans son communiqué. Dans ces conditions, la poursuite des actions engagées pour réduire les coûts reste pour nous une priorité."

Chez GFI Informatique, on relève des évolutions assez disparates selon les domaines ciblés. "L'activité dans les secteurs de l'administration, des collectivités locales ainsi que des services non-financiers a été bonne alors que l'activité dans les secteurs bancaire et telcos reste difficile", note la SSII.