En 1997, Air France s'est
lancé dans le déploiement du Middleware Orienté Messages
(MOM) d'IBM MQ Series aujourd'hui rebaptisé Websphere
MQ. Un des premiers projets avait pour objectif de remplacer
un outil de traitement des messages au format télégramme
IATA (International Air Transport Association). Cette
première phase qui a été mise en production fin 1997 sur
deux serveurs MQ Series a été suivie par une montée en
puissance du déploiement du logiciel MQ Series pour l'échange
de messages entre applications.
"La solution utilisée jusqu'alors par Air France pour
gérer ses flux (internes et externes) se limitait à la
norme d'échange inter-compagnies aériennes IATA. Cependant,
la norme de la messagerie IATA impose des messages d'une
taille inférieure à 4 Ko, note Gérard Trabucco, MQSeries
Manager des sites distribués à Air France. Le choix de
MQSeries permettait de passer outre ces limitations. Ce
MOM traite en effet des messages plus volumineux (jusqu'à
100 Mo) tout en étant disponible sur l'ensemble des plates-formes
(Unix, Windows...) les plus couramment utilisées sur le
marché."
Rapidement de nouveaux processus viennent compléter le
dispositif, notamment en provenance d'applications sous
Unix mais aussi de systèmes partenaires. Afin de superviser
cette architecture, Air France décide de se doter d'une
solution de suivi de la qualité de service.
Candle:
une assurance tous risques
"MQSeries est une
boîte noire qui ne dispose pas de mécanismes d'alertes
natives. Certes, il était envisageable de développer un
tel outil. Cependant, ce travail aurait nécessité un investissement
que nous n'étions pas forcément prêts à faire", explique-t-on
chez Air France.
C'est CCC for WebSphere MQ (brique de supervision de la
suite Candle Command Center) qui est finalement retenu
pour ce projet. Les raisons de ce choix ? L'équipe technique
de la compagnie est notamment séduite par le caractère
multi plates-formes du produit mais également par son
mode de déploiement en réseau. Basé sur une architecture
distribuée, il articule en effet ses agents de surveillance,
placés au plus près des briques visées, autour d'une base
de données centralisant l'ensemble des informations.
Des
processus d'intervention rigoureux
Couvrant les
trois centres informatiques de la compagnie (Valbonne,
Toulouse et région parisienne), l'infrastructure MQSeries
déployée par Air France traite pour l'heure un total
de 5 millions de messages par jour environ. Maintenance
des avions, gestion des pièces détachées, gestion du
personnel navigant, taux de remplissage des appareils,
etc. Les types de contenu métier transitant par le MOM
sont nombreux.
"Suite
au déploiement de CCC for MQ Series, une méthode de
contrôle déléguée a été mise en oeuvre, commente François
Pérès, MQSeries Manager de la plate-forme MVS. Pour
ce faire, chaque site technique dispose d'une console
qui lui permet de suivre l'envoi des messages créés
au sein de son propre système." Parallèlement, une série
de règles de paramétrage générique a été élaborée :
une file d'attente de 100 messages suffit à générer
une alerte dans le cas d'un flux local - contre 10 pour
un échange entre sites distants.
Quelle est la démarche
à suivre lors d'une alerte ? "Un guide d'exploitation
aide à cerner l'ensemble des cas de figures possibles
(opérations de maintenance, etc.) ainsi que les procédures
à initier, ce qui peut aller jusqu'à l'intervention
de l'équipe de projet responsable de l'application à
l'origine du problème, détaille François Pérès. Au final,
l'objectif consiste à garantir la délivrance des messages
dans des délais variant en fonction de la criticité
des contenus - mais n'excédant pas 60 minutes."
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