Sur son site de production
français, le fabricant de photocopieurs japonais
a installé une quarantaine de bornes Wi-Fi. Cela
lui permet de relier entre elles les différentes
entités - bureaux et unités de fabrication
- réparties sur 21 hectares. Manutentionnaires,
logisticiens et techniciens profitent de cette mobilité
accrue grâce notamment au système de lecture
par codes barres installé dans les hangars de production
et les entrepôts de stockage.
De même pour les commerciaux, le personnel administratif
ou les ingénieurs équipés, eux, de
portables compatibles Wi-Fi, et bientôt de PDA.
Une mobilité qui concerne, toutes catégories
confondues, une centaine de personnes (sur 450 connectées)
et qui s'est appuyée sur l'expertise d'une société
lyonnaise - BGI Technologies - et du matériel Cisco.
D'abord
migrer de Token Ring vers Ethernet A son arrivée
chez Ricoh, fin 2000, le responsable du système
d'information, Christophe Receveur, décide de faire
migrer le réseau local de Token Ring vers Ethernet.
"A chaque fois que nous recevions un nouveau PC,
il fallait débourser plus de 200 euros pour racheter
une carte Token Ring, cette technologie n'étant
pas suffisamment diffusée pour être incluse
par défaut dans le matériel". Trois
routeurs et vingt switch hub sont donc installés
sur le site de production. Et le débit du réseau
passe de 16 à 100 Mbit/s, sachant que le backbone
atteint, lui, le Gigabit.
Ensuite, Christophe Receveur change les 5 bornes existantes,
de marque Symbol, pour les remplacer par 30 autres de
marque Cisco, disséminées dans tous les
bâtiments du site et dans la chaîne d'assemblage
des photocopieurs et de production du papier thermique.
Rajout
de bornes et sécurité maison "Nous avons
dû rajouter 10 bornes en cours de route car le signal
était absorbé par les cartons d'emballage
dans les zones de stockage, où les photocopieurs
sont entreposés sur plusieurs niveaux. Les lecteurs de
codes à barre ne passaient plus, les manutentionnaires
étaient confrontés à des coupures
de signal !", précise Christophe Receveur.
Des bornes qui ont été comparées,
dans le processus de choix, à celles de D-Link
- jugées inadaptées à la grosse industrie
- et à celles d'Intel, incompatibles avec le réseau
Ethernet conçu avec le matériel Cisco.
Côté
sécurité, le réseau sans-fil est
protégé par les matériaux de construction
des hangars et par un algorithme maison. "Les bâtiments
ont été construits en 1997 en bardage, c'est-à-dire
en plaquage de tôles, formant ainsi une cage de
Faraday. Peu d'ondes s'en échappent, ce qui constitue
déjà un premier élément de
sécurité. Ensuite, la reconnaissance des
adresses Mac [NDLR : adresses Ethernet] et un cryptage
maison complètent ce dispositif", ajoute Christophe
Receveur.
Bientôt
les PDA
La prochaine étape consistera à équiper
une quinzaine de personnes de PDA avec connexion Wi-Fi,
afin que les logisticiens se déplacent dans les entrepôts
en ayant accès au réseau en temps réel et notamment aux
données du siège japonais, mais ce n'est pas encore pour
tout de suite.
Quoi qu'il en soit,
Christophe Receveur est satisfait du réseau qu'il
a mis en place. Certains indicateurs lui ont d'ailleurs
été communiqués en interne, prouvant
que ses choix ont été judicieux. La société
a en effet réalisé des économies
en termes de temps de stockage et de réapprovisionnement
de certaines matières premières, gagnant
sur certains produits une demi journée voire une
journée complète.