Infrastructure/Chantiers
DNS: 20 années de bons et loyaux services
En juin 1983, deux chercheurs de l'Université de Californie du Sud réalisaient le tout premier test d'un dispositif permettant de faire le lien entre le nom logique d'un serveur Web et son adresse technique. (Mardi 24 juin 2003)
     
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Questions & réponses DNS ou Domain Name System

En Juin 1983, deux chercheurs de l'Université de Californie du Sud (USC), Jon Postel et Paul Mockapetris, mettaient pour la première fois en oeuvre l'une des clefs de voûte de l'Internet moderne : ils réalisaient le test d'un dispositif, baptisé DNS (pour Domain Name System), permettant de faire le lien entre un nom logique attribué à un serveur (journaldunet par exemple) et son adresse technique (ou adresse IP). Une opération de traduction appelée "résolution de nom (de domaine)" conçue au final pour rendre transparent l'accès à un site Web.

Un système orchestré par l'ICANN
Depuis, ce système s'est largement généralisé pour devenir l'une des épines dorsales d'Internet. Pour l'heure, 13 serveurs de DNS dits root ("racines") répertorient l'ensemble des noms de domaines existants (.net, .com, .biz, etc.) et leurs correspondants sous forme d'adresses IP (Internet Protocol) - pour une présentation détaillée du mécanisme ici simplifié, voir notre questions-réponses. Sous l'égide de l'ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), ils sont épaulés par des serveurs locaux (DNS local) chargés de relayer les données nécessaires aux requêtes de l'utilisateur. Une architecture distribuée qui, au total, contribue à faire face aux centaines de milliards de demandes quotidiennes à travers la planète.

Pour faciliter la gestion de ce système, l'ICANN délégue l'administration de ces serveurs racines à différents organismes : InterNIC couvre (en lien avec la société Verisign) les domaines généraux, comme .com, .org ou encore .net.. Des organisations nationales, telles l'AFNIC en France, ont pour but d'attribuer les dénominations par pays (.fr, etc.).

Un mécanisme né quelques mois après SMTP
Sur le réseau précédent Internet (Arpanet), chaque utilisateur accédait aux coordonnées des machines distantes par le biais d'un fichier (hosts.txt) listant l'ensemble des adresses et des noms de serveurs disponibles. Chaque modification ou ajout de nouveaux sites donnait lieu à une mise à jour de ce document, puis la diffusion de la nouvelle version de ce dernier à l'ensemble des administrateurs. C'est l'Université de Californie du Sud qui dès l'origine se voit confier cette mission.

Un projet controversé
A la demande de plusieurs sociétés enregistrant des noms de domaine, deux députés américains viennent de proposer une loi visant à redéfinir les attributions de l'ICANN et de Verisign. Objectif affiché : annuler un projet du premier visant à faire du second le distributeur des noms de domaines génériques arrivant à expiration.

Dans les années 1980, cette méthode se révèle de moins en moins adaptée au nouveau dimensionnement du réseau. Quelques mois après la mise au point du protocole SMTP (Simple Mail Transfer Protocol) autour de l'échange d'e-mail, l'USC présente la première implémentation d'un DNS. Baptisée Jeeves, elle tourne sous un système d'exploitation TOPS-20.

Un standard devenu officiel...
Dans les mois qui suivent, la technologie du DNS est déployée sur l'ensemble du réseau. En 1986, l'IETF (Internet Ingineering Task Force), organisme chargé de standardiser les technologies relatives au réseau Internet (IP, SMTP, etc.), décide de prendre cette spécification technique sous sa coupe en vue de l'ériger au rang de standard - ce qui est effectif aujourd'hui. Le consortium orchestre depuis l'ensemble des chantiers d'évolution qui la concernent. Dernier épisode en date sur ce terrain : la mise en conformité des DNS avec IPv6 (voir le questions & réponses).

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Questions & réponses DNS ou Domain Name System

Malgré ces vingt années de bons et loyaux services, l'environnement des DNS supportant Internet fait encore l'objet de nombreuses critiques. La principale d'entre-elles ? Certains experts pointent du doigt le faible nombre de serveurs racines. Une architecture qui, selon eux, pourrait être piratée sans trop de difficultés...

 

[Antoine Crochet-Damais, JDNet]
 
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