Cas utilisateurs
L'Hérault prend de l'avance dématérialisée
Le Conseil Général de l'Hérault a testé la gestion numériques des appels d'offres en s'appuyant sur la solution en ASP d'Omnikles. De riches enseignements en découlent.  (Mercredi 9 juillet 2003)
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Au premier janvier 2005, les collectivités locales ne pourront refuser qu'une entreprise réponde à un appel d'offre de façon dématérialisée. Elles devront avoir mis en place des systèmes de retrait des dossiers puis de soumission des offres au format numérique, dans le strict respect des dispositions légales en vigueur (confidentialité et impartialité notamment).

Un chantier dans lequel le Conseil Général de l'Hérault a décidé de s'engager deux ans avant la date butoir et pour lequel il vient de procéder (mai 2003) à un test grandeur nature par le biais d'un appel d'offres d'un montant maximum de 6 millions d'euros, avec la solution en ASP de l'éditeur Omnikles et l'accompagnement du syndicat mixte Cogitis.

100 % des dossiers retirés en ligne, mais pas de soumission dématérialisée
"Toutes les entreprises ont retiré le dossier de consultation en ligne, un dossier qui fait quelque 500 pages. Mais aucune société soumissionnaire n'a remis son dossier de manière dématérialisée", déclare Anne Welcklen, attachée à la mission NTIC du Conseil Général de l'Hérault. Un aveu d'échec ? Pas vraiment, plutôt une première expérience très riche d'enseignements.

Plusieurs explications sont avancées par Anne Welcklen par rapport à cette absence de réponse numérique. Tout d'abord l'importance de l'appel d'offres, dont le montant - par un jeu de paliers minimum et maximum - varie entre 1,5 et 6 millions d'euros : "les entreprises ont préféré conserver la procédure papier qu'elles maîtrisent parfaitement. Il ne leur était pas possible de doubler les offres, en papier et en numérique, ce qui constitue certainement le plus grand écueil pour le moment", regrette t-elle.

Des procédures internes complexes rendent l'usage des certificats délicat
"Les grands comptes qui ont répondu ont également en interne des procédures de validation très strictes et des plans qualité qui ne permettent pas forcément au détenteur d'un certificat de signature électronique de répondre à l'appel d'offres car il n'y est pas autorisé", ajoute Anne Welcklen, soulignant ainsi la multitude de personnes intervenant dans ce genre de procédures et la nécessaire obtention d'un certificat pour les personnes autorisées à répondre à l'appel d'offres.

"Etre opérationnel avant la date limite, cela correspond chez nous à une volonté d'obtenir une meilleure concurrence sur nos appels d'offres. Nous espérons que des entreprises étrangères pourront y répondre, diversifiant de ce fait les offres. Par ailleurs, cela nous fera gagner du temps. C'est un raisonnement que nous aimerions que les entreprises adoptent, les gains de productivité sont évidents, il faut qu'elles modifient leurs procédures internes pour cela", précise Anne Welcklen. Un discours qu'il est surprenant d'entendre de ce côté là de la barrière, l'e-administration étant très souvent critiquée pour ses retards... la preuve que non.

Omnikles, déjà éprouvé à Issy-les-Moulineaux
"Parmi toutes les solutions que nous avons étudiées, Omnikles présentait tout simplement l'avantage d'exister, certaines sociétés nous ayant proposé de développer le produit pour nous. Son utilisation à Issy-les-Moulineaux [cf notre article] a par ailleurs été un élément favorable", note Anne Welcklen. Dans le tiercé final des entreprises en lice figuraient aussi PK7 (Certinomis) et Click and Trust.

La solution fonctionne comme tiers de confiance de bout en bout. La collectivité envoie sur le serveur sécurisé d'Omnikles son dossier de consultation, lequel est soumis à séquestration, donc ne peut plus être modifié. Les entreprises remplissent un rapide formulaire et le retirent en ligne. Chaque pièce du marché envoyée doit par la suite être signée par certificat par toute entreprise soumissionnaire.

"Nous avons choisi les autorités de certification que le Ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie mentionne sur son site", précise Anne Welcklen, qui déplore cependant qu'aucun référencement de ces autorités n'existe pour le moment. Ces pièces, une fois envoyées, sont à leur tour séquestrées et horodatées sur le serveur d'Omnikles. Seul le Président de la commission d'appels d'offres peut les "déséquestrer" le jour J, en même temps que toutes les autres offres.

Un premier bilan expérimental
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Le Conseil Général a envoyé des questionnaires aux entreprises soumissionnaires pour connaître plus précisément les raisons de leurs réponses exclusivement "papier". Mais d'ores et déjà, Anne Welcklen annonce le prochain rendez-vous, prévu pour la rentrée : "on va changer de cible, la prochaine fois les entreprises et les marchés visés seront plus petits et ce sera dans le secteur de l'équipement informatique", note-t-elle. A vos agendas... électroniques !

 
 
[Fabrice DEBLOCK, JDN Solutions]
 
 
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