Division de Rhône-Poulenc
jusqu'en 1998, Rhodia figure parmi les trois premiers
acteurs mondiaux de chimie industrielle. Présent
dans près de 150 pays, ce groupe d'origine française
compte une multitude d'implantations présentant
chacune un très grand nombre de processus métier
équivalents. Une problématique qui le conduit à
se lancer à partir de 2000 dans un chantier visant
à doter l'ensemble de ses entités d'un système
d'information unique.
"Il s'agissait de remettre à plat l'ensemble
des processus les plus couramment utilisés au sein
de Rhodia (finance, achat, production, maintenance, etc.).
Mais également d'implémenter ces derniers
au sein d'un progiciel de gestion intégrée
(ERP) exploitable par chaque filiale", détaille
Jean-Michel Le Nevé, directeur des projets informatiques
monde pour Rhodia.
La standardisation
des processus
C'est l'ERP
de SAP qui est retenu. Les raisons de cette décision ?
Cette solution est d'ores et déjà en production
sur plusieurs sites de Rhodia. "Sa position de
standard dans le monde de la chimie faisait de lui un
choix tout naturel", ajoute le responsable.
Dans
les mois qui suivent, Rhodia se lance dans la définition
des processus et des règles de gestion sous-jacentes.
Pour ce faire, l'équipe de projet passe en revue
l'ensemble des bonnes pratiques issues de l'expérience
de l'entreprise, voire celles d'autres organisations.
Jouant le rôle de maîtrise d'ouvrage, les
responsables métier interviennent directement
dans ce travail. Les experts en maintenance industrielle
de Rhodia sont par exemple amenés à participer
à la spécification des processus liés
à leur domaine de spécialisation.
Le choix
de SAP
Une fois cette
première phase achevée, les processus
ainsi élaborés sont implémentés
grâce au progiciel SAP. A partir de ce premier
noyau, des études de cas pratiques sont ensuite
réalisées par les entités. Une
étape qui vise un double objectif : cerner
la valeur ajoutée potentielle apportée
par le nouveau système à chacune des filiales
d'une part, faire le point sur les développements
spécifiques qui pourraient se révéler
nécessaires pour répondre aux enjeux locaux
d'autre part.
"Cette méthode permet de faciliter l'appropriation
du projet par le personnel opérationnel, commente
Jean-Michel Le Nevé. Dans la même logique, nous
avons organisé des 'journées portes ouvertes'.
Jalonnant le plan de développement, ces présentations
ont pour but de présenter aux responsables métier
des exemples de processus réels, et ainsi de
mettre en valeur les avantages du nouveau système."
L'intervention
de plusieurs prestataires
La responsabilité
de la mise en oeuvre du projet revient à la direction
des systèmes d'information de Rhodia. Pour l'épauler
dans cette mission, elle fait appel à deux prestataires
de services principaux : Cap Gemini Ernst & Young
et LogicaCMG. Les rôles alloués à
chacun ? Le premier couvre notamment les questions
liées à la méthodologie et au contrôle
qualité. Choisi pour son expertise SAP, le second
intervient lors des développements spécifiques
(interfaces, connecteurs, etc.) et apporte son assistance
en vue d'assurer les migrations.
Suite à un premier déploiement
pilote (en 2002), le noyau SAP a été implanté depuis
par deux autres entreprises du groupe. "Nous envisageons
dès maintenant d'accélérer les lancements en 2004 et
2005 avec pour objectif d'achever les chantiers européens
en 2005 (5000 utilisateurs) et d'aboutir à une couverture
mondiale d'ici 2007 (9000 utilisateurs), confie Jean-Michel
Le Nevé. Pour chaque entreprise, l'ensemble des fonctions
sont activées au même moment. Et ceci en vue
d'obtenir les premiers bénéfices le plus rapidement
possible."
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